Hérédité et alimentation déséquilibrée à l'origine de la propagation du diabète infantile Dans une conférence de presse organisée à l'occasion de la Journée mondiale du diabète (14 novembre), le professeur Boudiba a souligné «la nécessité de sensibiliser la société à ce phénomène et de vulgariser l'éducation sanitaire». A cette occasion, il a indiqué que le taux d'atteinte diabétique chez l'enfant était de 9 cas pour 100 000 naissances vivantes, selon le registre du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) et de 8 cas pour 100 000 pour les enfants âgés entre 0 et 14 ans, selon le registre du CHU Mustapha Pacha. «La prise en charge du diabète infantile est très difficile, d'autant plus que nous ne pouvons pas contraindre un enfant à suivre un régime alimentaire strict.» Concernant la prévalence du diabète dans le pays, il a indiqué que la maladie touchait de plus en plus la tranche d'âge de 40 ans et plus, sans pour autant atteindre un degré grave comme dans les pays développés. Il a toutefois déploré «les carences organisationnelles qui entravent une bonne prise en charge des malades». Il a évoqué à cet égard les difficultés rencontrées par les diabétiques pour faire les consultations et examens concernant les complications du diabète, notamment l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et du rein et la rétinopathie diabétique. Le Pr Safia Mimouni, spécialiste en diabétologie, a mis en garde contre les risques du diabète gestationnel (de la femme enceinte), soulignant la nécessité pour celle-ci de suivre un traitement afin d'éviter les risques pour sa vie et celle de son bébé. Dans le même contexte, elle a appelé la femme enceinte à surveiller son équilibre glycémique durant toute sa grossesse, exhortant celles qui ont fait une fausse couche à faire des examens médicaux nécessaires avant d'envisager une autre grossesse. Le président de l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Faycal Ouhadda, a souligné pour sa part «les difficultés» rencontrées par l'association dans la prise en charge des personnes non assurées pour l'accès aux médicaments.