La rencontre d'hier entre l'Egypte et l'Algérie a fait de l'ombre aux dernières augmentations des prix de denrées alimentaires de base. La hausse des prix concerne essentiellement les produits quotidiennement consommés comme le sucre et le café. Les organes de communication concernés sont pointés du doigt vu cette indifférence. Les citoyens découvrent ces augmentations une fois sur les lieux de vente. Dans les épiceries, c'est l'étonnement. Les clients s'aperçoivent des nouveaux prix de produits souvent de première nécessité. Le paquet de café de 250 grammes par exemple coûte actuellement 145 DA, alors qu'il y a quelques jours son prix ne dépassait pas les 110 DA. Pareil pour le sucre. Il coûte présentement 80 DA. Quelques semaines auparavant, ce produit était vendu dans les épiceries et les supérettes à 60 DA. Un épicier, questionné sur ces augmentations subites, prévoit d'autres hausses des prix dans un avenir proche. Selon lui, «le patron d'un groupe dominant le marché a annoncé que le prix du sucre grimpera avant la fin 2009». Pour mieux mesurer la température, le quartier des grossistes de Jolie Vue était une étape incontournable. Sur les lieux, le prix du café et du sucre dépassent toute logique. Pour le premier, les paquets de 250 grammes sont cédés à 110 DA, soit au prix proposé dans les épiceries. Pour le second, il est vendu à 78 DA, soit 18 DA de plus que dans les points de vente précédemment. Cette augmentation des prix a touché d'autres produits alimentaires tels que l'huile, le sel, les légumes secs ainsi que quelques produits laitiers. L'huile est cédée à plus de 500 DA la bombonne de 5 litres. Le sel, quant à lui, est à 26 DA le kilogramme. Que ce soit les effets pervers de la crise économique ou le jeu malsain des spéculateurs derrière ces augmentations, il n'en demeure pas moins que seul le citoyen est victime de ces changements de prix.