Le prix du sucre a connu une hausse sans précédent ces derniers jours. Les citoyens ne comprennent absolument rien à cette augmentation qu'ils devront supporter dans le contexte d'un faible pouvoir d'achat. Ils subissent tout simplement une fixation des tarifs sur ce produit considéré comme denrée de base. Dans les commerces de détail, le kilogramme de sucre est vendu entre 85 et 90 DA, selon la marque qui emballe le produit. Dans les supérettes, les vendeurs ne donnent pas d'explication à cette hausse. Le seul argument qu'ils avancent demeure le même : «Nous achetons le sucre à un prix élevé et nous sommes obligés de fixer une marge supérieure.» En effet, chez les grossistes, le kg est vendu entre 73 et 75 DA. Les vendeurs de gros imputent cette hausse aux importateurs. Devant cet état de monopole des importateurs, ou du moins cette situation d'oligopole détenue par trois magnats de l'importation, ces derniers fixent comme bon leur semble les prix du sucre sur le marché national. Sur ce point, nous avons essayé de contacter le ministère du Commerce pour avoir de plus amples détails, mais en vain. Nous avons également essayé de contacter le chargé de communication de celui qui est considéré comme le premier importateur de sucre en Algérie, mais le concerné était absent. Par ailleurs, un transitaire travaillant dans une importante société installée à Alger a affirmé qu'«effectivement, depuis deux mois, le prix du sucre ne cesse d'augmenter car le monopole s'exerce farouchement». La solution préconisée par notre interlocuteur consiste en «la libéralisation de l'importation et de la commercialisation du sucre dans l'optique de baisser les prix». Mais face au silence du département du Commerce, et malgré sa promesse de subventionner le sucre, la hausse risque de ne pas s'arrêter là.