Le phénomène existe en Kabylie où tant de projets se trouvent bloqués pour des raisons qui sont aux antipodes de l'intérêt collectif des populations locales. S'opposer à la réalisation de projets d'utilité publique est devenue monnaie courante à travers les localités de Tizi Ouzou. De nombreux projets se trouvent ainsi compromis. C'est le cas dans la commune de Aït Aïssa Mimoun, dans la daïra de Ouaguenoun. Là, le projet de construction d'un lycée que les élèves et les parents revendiquent depuis plusieurs années, se trouve compromis et risque de ne jamais voir le jour d'autant qu'il peut être délocalisé. Prévu au lieudit Oumlil, l'entreprise, à laquelle le projet est confié, a été empêchée par un citoyen de cette municipalité d'accomplir sa mission. Il s'oppose donc à la réalisation de cette infrastructure éducative sur un terrain dont il revendique la possession. Pourtant, nous avons appris que le terrain en question serait la propriété des domaines. Seulement, l'opposant qui a exploité le terrain en question durant de nombreuses années, sans que ce même terrain ne lui soit cédé d'une manière ou d'une autre, en réclame la propriété. Entre-temps, le lycée attend sa réalisation depuis 2005, année à laquelle le projet a été attribué à cette commune. Les parents accusent aujourd'hui les autorités locales de faire preuve d'une certaine passivité face à l'entêtement de cette personne qui ,à elle-seule, bloque la réalisation d'un tel projet. Il est à rappeler que ce phénomène tend de plus en plus à se généraliser dans cette wilaya qui souffre d'un grave problème de foncier. La majorité des terres appartenant à des particuliers, plusieurs projets risquent tout simplement de ne pas voir le jour. C'est le cas pour le raccordement au réseau de gaz naturel de certaines localités où la pose des linéaires est bloquée pour opposition de propriétaires de terrains.