La wilaya de Tizi Ouzou dont près de la totalité du foncier appartient aux particuliers connaît de plus en plus d'embûches dans la réalisation des grands projets d'utilité publique. Ces problèmes sont liés au phénomène des oppositions qui constitue un réel obstacle face à leur réalisation. Cela malgré la promesse des autorités d'indemniser les expropriés au prix réel de leurs biens. Il faut dire que la terre constitue une richesse inestimable pour les Kabyles. La région de Ouaguenoun, située à 15km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, en est l'exemple en matière d'oppositions. Plusieurs projets se trouvent dans une situation de gel. Aujourd'hui, ils risquent d'être délocalisés au grand dam des populations qui n'aspirent pourtant qu'à vivre dans des conditions décentes. Au chef-lieu de la daïra, à Tikobain, c'est le projet de l'amélioration urbaine qui se trouve en attente en raison de deux oppositions émises contre de la réalisation d'escalier sur la route menant vers Tanadjelt ainsi que l'élargissement de la chaussée à Taouint Ammar. Pour le moment, la situation semble s'inscrire dans la durée puisque aucune mesure n'est prise en vue de débloquer la situation. Un autre cas édifiant est sans doute celui de Oumellil, dans la localité d'Aït Aïssa Mimoun, cette autre commune de la daïra de Ouaguenoun. Le projet de construction d'un lycée au profit des enfants de cette municipalité vient d'être gelé en raison de l'opposition d'un citoyen qui prétend que le site choisi pour l'implantation de ce projet est son domaine personnel, et ce, malgré la nature domaniale de ce dernier. Résultat : le projet risque d'être délocalisé comme tant d'autre et ce malgré le grand besoin en la matière dans cette région complètement déshéritée. Par ailleurs, rappelons que le projet de construction de 20 locaux à usage professionnel qui devait être implantés au village Ikhelouiene, a été délocalisé vers la commune de Tizi Ouzou, en raison d'une opposition. C'est également le même cas pour le projet de l'implantation d'une unité de la sûreté urbaine qui devait être édifié au lieudit Levdhahi qui a connu, lui aussi, le même sort de délocalisation suite à l'opposition des habitants du village Tazmalt. En outre, rappelons que les services de la municipalité ont été contraints, durant l'exercice 2006, de choisir un autre site pour la construction d'une antenne administrative prévue initialement au village de Djebla. Le site initial ayant été contesté par un citoyen du village, et ce, malgré l'appartenance de l'assiette à la propriété domaniale. Rappelons également que durant le même exercice, le projet de réalisation d'une autre antenne de mairie, n'a pu voir le jour pour cause de contestation du site par les citoyens du village.