Suite au chamboulement dans le système de passage entre les différentes étapes des cours en LMD, les étudiants de ce système d'études de l'université de Dely Ibrahim sont montés au créneau dans une action qui se caractérise par une grève ouverte jusqu'à l'intervention du ministre qui reste le seul habilité à résoudre le problème, selon les étudiants. Suite à la décision émanant du ministère de l'enseignement supérieur concernant les modalités de passage entre les différents paliers du système LMD, les étudiants sont montés au créneau afin de signaler le parti pris par l'administration universitaire, qui a installé tout un chamboulement dans le système de passage du cycle de licence vers la première année mastère. En effet, les étudiants de l'université de Dély Ibrahim qui justifient leur action par les normes gérant ce système universel et les garanties qu'ils ont reçues lors de l'entame de ce cursus, trouvent anormale la décision qui stipule que seuls les 60 premiers sur un classement national seront engagés dans la seconde étape du LMD qu'est le mastère pour le compte de cette année universitaire 2009/2010. Pour exprimer leur mécontentement, les étudiants en LMD de l'université de Dély Ibrahim sont partis dans le sens de la protesta, caractérisée par le piquet de grève quotidien qu'ils ont dressé à l'entrée de la faculté. Un débrayage qu'ils ont entamé depuis huit jours pour demander à l'administration de «se conformer à ses engagements quant au droit de passage de la dernière année licence vers la première année mastère comme le stipulent les lois gérant cette formule, qui précisent que tout étudiant ayant obtenu un total de 180 crédits pendant les trois années de licence obtient un passage automatique vers le mastère», ont signifié les étudiants que nous avons rencontrés sur place. Ce mouvement a été rejoint par tous les étudiants des autres années du système LMD qui estiment que ça ne concerne pas seulement les étudiants en fin de licence. Parmi eux Zohra, étudiante en troisième année, affirme que «la licence obtenue dans le cadre LMD n'est pas reconnue par la fonction publique, ce qui veut dire qu'elle n'ouvre aucun droit d'accès vers une carrière professionnelle». en se référant à l'exemple de leurs homologues de l'université de Bab Ezzouar qui ont eu gain de cause, l'étudiante précise que l'ensemble des protestataires ont adressé une lettre au doyen sans recevoir de réponse. en outre, l'ensemble des grévistes ont signifié que le solutionnement de leur litige avec l'administration ne peut émaner que du seul ministre de l'enseignement supérieur qu'ils sollicitent vivement pour une rencontre afin de lui exposer leur problème. Les responsables de la faculté trouvent leur décision légale Pour leur part, les responsables de la faculté de Dély Ibrahim trouvent que leur décision est justifiée, ne serait ce que par leur souci d'asseoir un bon système de sélection dans ce système d'études. «Si les étudiants en fin de licence ont bénéficié l'année passée d'un traitement souple pour le passage vers le mastère ça ne veut en aucun cas dire que la direction se conformera aux mêmes critères qui resteront toujours flexibles et sujets au changement», a signifié le vice-doyen chargé des études et des relations avec les étudiants à l'université de Dély Ibrahim, M. Ziad. Et notre interlocuteur d'ajouter : «Il est vraiment aberrant d'aligner un étudiant qui a évolué à travers les trois années de licence à base de rachats aux côtés d'un étudiant persévérant. Le passage vers le mastère ne pourra se faire que par ordre de mérite et selon le nombre de places disponibles». il ajoutera : «nous avons bien fait part des critères et conditions qui géreront ce passage, mais malheureusement nos étudiants n'ont pas su gérer ces critères et ont mal réagi.» Les enseignants ont donné leurs cours normalement aux autres étudiants Concernant l'appel à la grève des enseignants du supérieur auquel ont appelé les responsables du Cnes à l'université de Dély Ibrahim, à part les enseignements en LMD, tous les autres cours et TD se sont déroulés d'une manière normale. Une enseignante en marketing, Mme Saci, que nous avons interpellée à ce sujet, a signifié : «si je n'ai pas suivi le mot d'ordre de grève ça ne veut pas dire que je suis contre les revendications du Cnes qui sont légitimes, mais comme je ne suis pas adhérente à ce syndicat je reste en dehors du cadre des lois le gérant. Ainsi je ne trouve pas normal de faire grève avec eux.» Concernant la grève des enseignants du supérieur à laquelle a appelée le Cnes, il nous a été impossible de l'évaluer ou de se faire une idée puisqu'à l'heure où nous mettions sous presse nos tentatives de joindre les responsables de ce syndicat sont restées vaines. Les responsables de l'université d'Alger, en prévision du nouveau découpage qui touchera la faculté d'Alger à partir de janvier, selon la loi de finances 2010, espèrent que la dénomination des trois universités du grand Alger se feront selon le système de dénomination par les chiffres Alger 1, 2 et 3, au lieu de les appeler Alger centre, Dély Ibrahim et Bouzaréah, un système de dénomination qui n'est pas adopté à travers le monde, estiment-ils.