La grève dans le secteur de l'Education se poursuit. Sa suspension n'est toujours pas décidée par les syndicats initiateurs de ce mouvement qui boucle sa deuxième semaine. La décision de poursuivre le débrayage a été annoncé hier par l'Unpef et le Cnapest, qui exigent des pouvoirs publics des garanties et de vraies négociations pour la satisfaction des revendications qu'ils réclament depuis plusieurs années. «Nous ne sommes pas en train de faire de la surenchère avec les pouvoirs publics mais nous demandons des décisions concrètes au lieu des promesses sans présentation de garanties suffisantes sur la satisfaction de nos revendications» a indiqué hier M. Salah Dziri, secrétaire général de l'Unpef, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Le conférencier a précisé qu'aucun accord n'a été signé avec la tutelle à l'issue de la rencontre d'hier. A propos des revendications, Salah Dziri a expliqué que l'annulation de la circulaire d'Ouyahia sur le payement des indemnités avec effet rétroactif est une bonne décision, mais qui manque encore de beaucoup d'autres dispositions sur le dossier des primes, notamment en ce qui concerne la prime de rendement et d'expérience professionnelle. «Nous avons demandé que le versement de ces indemnités se fasse à la fin du deuxième semestre de l'année en cours et selon le nouveau Snmg. Le ministre a répondu que cela n'est pas possible car la question va concerner tous les autres corps de la fonction publique» dira Salah Dziri. Pour ce qui est de la gestion des œuvres sociales, le conférencier a proposé qu'elles soient gérées par une instance indépendante dans la mesure où le rôle de ces syndicats se limite au contrôle et non à la gestion. Les syndicats ont demandé l'abrogation de la décision 94-152 qui attribue la gestion de ces œuvres à l'UGTA. «Le ministre nous a répondu qu'il ne peut ni annuler ni modifier cette décision. Nous lui avons donné un délai de 10 jours pour nous donner une réponse», a-t-il souligné. Même attitude présentée par le Cnapest qui a demandé des négociations avec les pouvoirs publics pour en finir avec les perturbations que connaît le secteur depuis plusieurs années. «Nous demandons des négociations avec les détenteurs du pouvoir de décision même si c'est avec le gouvernement», dira Nouar Larbi, SG du Cnapest.