Le ministère des Travaux publics a exprimé un besoin de l'ordre de 57,8 milliards de dollars pour financer les projets inscrits au titre du programme quinquennal 2010-2014. Selon le directeur des routes, Hocine Necib, s'exprimant hier à l'hôtel Hilton d'Alger , ce budget estimatif a été élaboré sur la base des études des différents projets d'investissements inscrits dans le cadre des programmes publics. Le responsable du département des Travaux publics a annoncé ce chiffre lors d'une rencontre portant sur les opportunités d'investissements dans le secteur de la construction et des travaux publics, organisée par le Conseil d'affaires algéro-américain et l'ambassade d'Algérie à Washington. Une rencontre qui s'est tenue en présence, entre autres, du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, et des cadres de différents ministères, ainsi que des chefs d'entreprises algériennes et américaines. Selon le directeur des routes, le programme d'action du secteur des travaux publics à l'horizon 2014 est encore au stade d'examen et de validation. Cette première mouture comprend la réalisation des projets considérés comme étant hautement stratégique, dont on peut citer le projet de l'autoroute des Hauts Plateaux d'un linéaire de plus de 1300 km, les 36 pénétrantes reliant des villes et des régions à l'autoroute Est-Ouest, et la transsaharienne reliant l'Algérie aux pays frontaliers du sud-ouest et sud-est. Le secteur des travaux publics est appelé à se développer davantage à la lumière de la présentation faite, hier, aux opérateurs américains, sollicités à l'occasion, en s'inscrivant aux appels d'offres qui seront prochainement rendus publics. Pour l'année 2010, le projet de la pénétrante Jijel - autoroute Est-Ouest sera entamé, dans sa phase de réalisation, tandis que la pénétrante de Béjaïa fera l'objet d'un avis d'appel d'offres pour étude de faisabilité. Les infrastructures maritimes, portuaires et aéroportuaires ne seront pas en reste. Le responsable du ministère des Travaux publics n'a pas omis de signaler que l'Algérie n'est pas encore dotée d'une industrie de production de bitume (extrait du pétrole), d'où l'intérêt d'investir dans cette filière de raffinage.