Annoncé initialement pour un budget de 150 milliards de dollars, le programme quinquennal 2010-2014 sera doté, désormais, d'une enveloppe de 285 milliards de dollars, soit 20 800 milliards de dinars. Le montant a été avancé, jeudi, par le Conseil national économique et social (CNES), dans son rapport sur «les perspectives de conjoncture pour l'année 2009», en référence au projet de loi de finances 2010, cependant, une importante différence en termes du montant du budget annoncé initialement et celui retenu dans la loi de finances 2010. Un petit calcul permettra de constater que la différence est de 135 milliards de dollars. Des économistes ont tenté de justifier cette différence par le report de certains projets inscrits dans le cadre du précédent programme quinquennal 2005-2009 et leur réinscription dans le programme 2010-2014. Ces projets, non réalisés dans les délais impartis, ont été réévalués et ont engendrés des surcoûts. Selon un économiste qui a requis l'anonymat et qui a travaillé sur cette question, a eu des explications émanant de départements ministériels justifiant la réévaluation des projets par «la sous-estimation de certaines études de projets inscrits dans le programme (2005-2009), que ce soit en termes de coûts ou en termes de délais de réalisation» et il ne s'agit pas de surcoûts occasionnés par le retard de réalisation. Mais le résultat est le même : une rallonge supplémentaire pour le programme 2010-2014 de 130 milliards de dollars. L'autre explication fournie est liée à la dévaluation du dinar par rapport au dollar, ce qui a abouti à une nouvelle réévaluation des projets inscrits dans le nouveau programme quinquennal. Sur le plan sectoriel, le secteur de l'habitat absorbera 16% du budget, suivi par le secteur des travaux publics avec 15% et celui des transports avec 13%. Concernant le budget d'équipement et d'investissement, le programme financera pour plus de 1150 milliards de DA pour le développement des infrastructures (routes, réseau ferroviaire, ports et infrastructures administratives) et pour près de 1000 milliards DA pour l'amélioration des conditions de vie de la population en termes notamment d'infrastructures de santé, d'habitat et d'urbanisme, d'alimentation en eau et assainissement, d'alimentation en gaz et électricité et d'amélioration du transport urbain. Un budget de 190 milliards DA sera consacré également pour le développement des infrastructures de formation ainsi que la recherche scientifique. Pour rappel, le programme quinquennal sera lancé à partir de janvier prochain dans l'objectif de «poursuivre les objectifs de développement inscrits dans la stratégie définie par le président de la République». La maîtrise des dépenses publique et les dépenses seraient, cependant, le grand défi des pouvoirs publics dans les prochaines années.