Près de 300 enseignants de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, tout paliers confondus, ont organisé hier un sit-in devant la direction de l'éducation. Les enseignants qui ont répondu à l'appel de leurs syndicats ont rappelé leurs revendications liées à l'application de l'effet rétroactif pour les indemnités, l'ouverture du dossier des œuvres sociales et la création d'un organe de médecine du travail. Leur manifestation qui visait surtout à rappeler la solidarité du personnel enseignant a été mise à profit par la direction pour rendre publique les mesures prises par le ministère. Mais les représentants des syndicats ont refusé de prendre acte de ces mesures préférant s'adresser à l'opinion par presse interposée pour rappeler les motifs de leur mouvement. Le directeur de l'éducation qui a noté que les revendications sont maintenant satisfaites a utilisé le même procédé. Par presse interposée, il a rappelé que les enseignants auront le rappel des indemnités au plus tard à la fin de décembre. Ils voulaient un engagement écrit le voilà, a-t-il ajouté, en brandissant le communiqué du Premier ministre. Le dossier des œuvres sociales qui était un tabou, selon le même responsable, est ouvert. A charge pour les syndicats de faire des propositions pour gérer les fonds de ces œuvres, déclare le directeur. Comme signe de bonne volonté et d'apaisement, il a été décidé de revenir sur la décision d'effectuer une retenue sur salaire pour les grévistes. Le directeur de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj ne voit aucun motif pour la poursuite de la grève. Justement, pour que le personnel le sache, le directeur fait appel à la presse mais aussi au contact direct. D'accord, les participants au sit in ont refusé d'entrer au siège de la direction mais les mesures prises seront aujourd'hui dans toutes les salles de professeurs. D'ailleurs, une réunion devait regrouper le responsable du secteur avec tous les directeurs d'établissement ainsi que les inspecteurs pour assurer une large diffusion des mêmes mesures. Les syndicats aussi attendent la décision de leur tutelle. La conférence de presse n'a rien apporté de nouveau si ce n'est leur disponibilité au dialogue. Sur le terrain, la grève se poursuit. Hier, le taux de suivi a été de 71%, selon la direction de l'éducation de la wilaya.