La grève du secteur de l'éducation se poursuit, paralysant les trois paliers confondus. Les enseignants ont massivement répondu à l'appel lancé par les syndicats autonomes du secteur de l'éducation. Les syndicalistes autonomes ont décidé de faire front commun pour faire abroger la circulaire du Premier ministre et obtenir la rétroactivité du régime indemnitaire depuis janvier 2008. Pour rappel, les syndicats ayant appelé à ce mouvement de protestation sont le CNAPEST, le SNAPEST, le SATEF, l'UNPEF ainsi que le CLA, le SNAPAP et la coordination nationale des enseignants contractuels. Notre virée, hier, dans les différents établissements de la capitale confirme le débrayage. Les élèves qui d'habitude rejoignent leurs classes à chaque matin ont été renvoyés. Les établissements «Emir Abdelkader», «Ex-Delacroix», «El Idrissi», et «Ibn Nass» ont répondu favorablement au mot d'ordre des initiateurs. Le même constat a été enregistré dans la majeure partie des 48 wilayas du pays. Les initiateurs de cette action de protestation se disent décidés, d'un ton menaçant, à une reconduction de la grève si au bout d'une semaine ces revendications, qu'ils jugent des plus légitimes, ne sont pas prises en considération par les autorités concernées.A titre de rappel, M. Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, (SNAPEST) a précisé récemment que «c'est la directive du Premier ministre n°3 du 30 septembre 2009 qui a envenimé la situation, en soulignant que cette directive mal venue supprime l'effet rétroactif du régime indemnitaire». Ce débrayage cyclique, selon les syndicats, se poursuivra en cas de non-satisfaction de la plate-forme de revendications, dont l'essentiel porte sur la question salariale, notamment la revalorisation du point indiciaire et la promulgation du régime indemnitaire et son application avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. N. B.