Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) n'est pas prêt à renoncer à la grève. Il a entamé, hier, une autre grève de trois jours. Ce mouvement de protestation durera pendant tout le mois de décembre, à raison de trois jours par semaine. «La grève concernera, cette fois-ci, les médecins généralistes, les pharmaciens et les dentistes.» c'est ce que nous a affirmé le docteur Baloul, vice-président du SNPSP, qui a précisé que ce sont les praticiens de la santé publique (PSP) qui exercent au sein des établissements publics hospitaliers (EPH) qui font grève. Ceux qui travaillent dans les CHU ne sont pas concernés. «Nos revendications sont, pour le moment, les mêmes que celles qu'on a déjà formulées au cours de notre première manifestation. Elles portent, notamment sur les régimes indemnitaires et les statuts particuliers : des revendications communes à tous les praticiens de la santé», a-t-il rappelé. Les praticiens réitèrent leurs doléances et ne cessent d'exprimer leur mécontentement par des protestations, en ayant recours à la grève. D'autant que les négociations entre le ministère de la santé et la Fonction publique n'ont pas abouti au règlement de leurs problèmes, à savoir l'échelle de catégorie de chaque praticien de la santé, selon la même source. «Nous ne sommes pas satisfaits par les propositions faites par la Fonction publique et nous ne sommes pas prêts à baisser les bras», dira M. Baloul. Les promesses non tenues du ministère de la Santé enveniment la situation, selon les membres du SNPSP, qui sollicitent toujours une rencontre avec la tutelle, c'est-à-dire le ministère de la Santé. Celui-ci ne leur donne pas une chance de dialoguer et veut choisir sa solution, sans consulter les concernés, une réaction au mouvement gréviste, depuis sa relance, au tout début du mois de novembre, selon le syndicat. A travers un communiqué envoyé à notre rédaction par le SNPSP, le syndicat a précisé que «le fait accompli du MSPRH qui a donné son aval pour la promulgation du décret portant sur le statut particulier du praticien, sans concertation aucune avec le partenaire social, est en parfaite contradiction avec l'engagement fait au SNPSP par le ministre de la Santé le 22 juillet 2009». Ainsi le non-respect des engagements pris par la tutelle, à savoir la classification de départ négociée au profit du pharmacien et du chirurgien dentiste avec une gradation de deux paliers ainsi que pour l'évolution de carrière pour le médecin généraliste, a poussé à une autre grève qui durera «jusqu'à satisfaction des revendications», précise le communiqué.