Tard dans la journée de mercredi dernier, les membres du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), à l'issue du conseil national tenu à l'hôtel Lalla Khedidja (Tizi Ouzou), ont décidé à l'unanimité de renouer avec le mouvement de protestation. Il s'agit d'observer des grèves cycliques de trois jours à chaque début de semaine, durant un mois, d'ici à 15 jours. C'est-à-dire, à partir du 15 novembre prochain. Cela, en revendiquant, comme à l'accoutumée, la promulgation de leur statut particulier ainsi que les régimes indemnitaires qui demeurent les revendications principales des blouses blanches. Cette décision a été prise après un large débat au sein des membres du bureau national venu des quatre coins du pays. Devant les promesses qui tardent à voir le jour, après la rencontre des syndicalistes avec le ministre de la Santé, le 22 juillet dernier, qui a pourtant promis de prendre en charge les doléances de Snpsp, les praticiens commencent à s'impatienter. Pour rappel, pour les mêmes motifs, une grève de plus d'un mois a été observée par les médecins au mois de février et mars dernier. Une grève qui a, rappelons-le, coïncidé avec la campagne de l'élection présidentielle. De toutes façons, les membres du Snpsp comptent aller le plus loin possible. Ce qui entamera de nouveau le bras de fer avec le ministère de la Santé. «Le gouvernement a promis de promulguer tous les statuts de la fonction publique depuis plus de deux ans maintenant, mais en vain. Aujourd'hui, nous ne lâcherons pas prise, car nos revendications sont amplement légitimes», a déclaré un membre de Snpsp, à la fin de ce conseil.