Le mouvement de protestation observé par les enseignants du supérieur se dirige vers le dénouement. Les protestataires ont décidé d'opter pour le reprise des cours, tout en accordant à la tutelle un autre délai pour répondre aux demandes des enseignants universitaires qui, pour rappel, s'accentuent sur des demandes à caractère professionnel et social. Pour ce faire, le Conseil national de l'enseignement supérieur s'est réuni hier pour tirer au clair la vaste compagne de contestation qui a enregistré un large suivi, dont le taux a été estimé à 96%, selon le Cnes. Afin de connaître le résultat de cette réunion, nous avons sollicité le coordinateur du Cnes, Abdelmalek Rahmani, qui indiquera qu'«à l'issue de la rencontre d'hier, le Cnes a décidé la reprise des cours à partir de dimanche 29 novembre, et ce, après avoir observé 15 jours de grève». Dans ce même ordre d'idées, notre interlocuteur expliquera que le Cnes demeure dans l'attente de la prise en considération et surtout de la concrétisation des doléances présentées à la tutelle au cours de la rencontre avec le ministre Harraoubia. Sur un autre plan, M. Rahmani saluera la forte mobilisation des enseignants du supérieur qui ont répondu présents à l'appel à la grève. «Actuellement, nous allons observer une pause après cette grève de 15 jours. En revanche, dans le cas où nos demandes ne seront pas satisfaites, le recours à d'autres mouvements de contestation n'est pas à écarter», soulignera le coordinateur du Cnes. Seulement, il précisera que le timing sera décidé par le Cnes et personne d'autre.