«Je pèse bien mes mots, les projets d'infrastructures de base engagés à Alger ont été d'une portée salutaire pour cette ville. Ces projets ont vraiment évité la paralysie de la capitale dont le réseau routier supporte quinze fois plus que sa capacité réelle en termes de flux automobile.» Ces propos sont du ministre Amar Ghoul qui a effectué hier une visite d'inspection en vue de s'enquérir du taux d'avancement des projets inscrits à l'ordre du jour de cette énième sortie sur le terrain du premier responsable du secteur des travaux publics. M. Ghoul rappellera en effet que le réseau routier serpentant la capitale d'Alger est d'une capacité réelle de 100 000 véhicules, alors que le flux d'automobiles circulant dans la première ville du pays est de 1,5 million, soit quinze fois plus. N'étaient les projets d'infrastructures de base engagés sous l'égide du ministère des Travaux publics au début des années 2000, Alger serait aujourd'hui en proie, non seulement à une congestion des plus complexes des voies de circulation, mais à une véritable paralysie que les citoyens auraient à subir comme un désagrément de tous les jours. Cela dit, au programme de la visite d'inspection effectuée par la ministre Ghoul hier à Alger, il était question de s'imprégner de l'avancée des travaux au niveau de deux chantiers dont la livraison est par ailleurs très attendue eu égard à leur impact certain en termes de fluidification de la circulation autant à l'ouest qu'à l'est Algérois. Et pour cause, à l'ouest de la capitale, le ministre a inspecté le projet de dédoublement de la RN36 reliant Aïn Benian à la localité de Tessala El Merdja en passant par les agglomérations de Ouled Fayet, de Baba Hassan et de Douéra. L'autre projet visité par M. Ghoul à l'est d'Alger se rapporte à la réalisation d'un second dédoublement reliant la localité de Bordj El Kiffan à Aïn Taya sur le tracé de la RN24. Ces deux projets seront dans leur plus grande partie réceptionnés et de surcroît livrés à la circulation courant décembre, assure Ghoul, visiblement satisfait de l'avancée des travaux. L'ETRHB et d'autres entreprises de gros calibre engagées sur le terrain Le satisfecit du ministre émane assurément de l'effort consenti par les entreprises retenues pour la réalisation de ces deux infrastructures et qui de concert avec la DTP d'Alger se sont mobilisées sans la moindre retenue pour assurer une cadence des plus rythmées dans l'exécution des travaux. Certaines de ces entreprises sont leaders dans leur domaine, à l'image de l'ETRHB qui se charge de la réalisation de la grand partie du lot route du projet de dédoublement de la RN36 cité plus haut. Ce projet s'étalant sur un itinéraire principal de 20 km, l'entreprise ETRHB est chargée en effet de la mise en œuvre des travaux sur une section de 12 km. Celle-ci démarre de l'échangeur de Chéraga jusqu'à Tessala El Merdja en passant par toutes les localités concernées par le projet de dédoublement de la RN36, à savoir Ouled Fayet, Baba Hassan et Douéra. Ici, l'exécution des travaux est soumise à beaucoup de contraintes, notamment la nature du terrain qui est marécageux, d'où le recours de l'ETRHB à la technique du géotextile et autres travaux supplémentaires en vue de parer à cette difficulté et avancer vite dans ce projet. D'autres contraintes à souligner, il est question des réseaux AEP et électriques qu'il a fallu également déplacer pour permettre l'avancée des travaux. Si l'ETRHB se charge du lot route au même titre que l'EPTP, d'autres entreprises, comme l'Engoa et la Sapta, sont engagées dans la réalisation des ouvrages d'art dont la performance n'est plus à démontrer. D'autre part, si les projets de dédoublement des RN36 et 24 sont achevés et opérationnels dès le mois de décembre, à s'en tenir à l'engagement de Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics annonce par ailleurs la création de trois voies expresse à l'est d'Alger au cours du prochain quinquennat 2010-2014. Les travaux y afférents seront lancés sur l'itinéraire des CW149, 145 et 121 qui sont de passage notamment par El Harrach, Bab Ezzouar, Réghaïa et Aïn Taya. En parlant de voies expresses, le ministre des Travaux publics a souligné que son département a réalisé entre 1999 et 2009 quelque 2000 km de voies rapides à travers tout le pays. Un chiffre record, selon lui, au niveau continental. Quelque 1000 km d'évitements des grands centres urbains seront par contre projetés pour le prochain quinquennat.