Une quarantaine de films algériens sont programmés à Marseille (sud-est de la France) du 1er au 6 décembre par l'association Aflam, dans l'objectif de faire découvrir le cinéma de ce pays et de donner à voir son histoire. Après la Tunisie, la Syrie, le Maroc et la Palestine ces dernières années, Aflam, qui signifie «films"» en arabe, a décidé de se pencher sur le cinéma algérien, depuis ses origines très nationalistes, dans le maquis FLN en 1958, jusqu'aux aux dernières réalisations de plus en plus sociales, en passant par l'explosion créatrice des années 1970 et l'effondrement de cette industrie pendant les années de terrorisme, explique sa programmatrice, Solange Poulet. En ouverture, le réalisateur Merzak Allouache devait présenter en avant-première son dernier film, Harragas, qui conte l'odyssée clandestine de jeunes algériens traversant la Méditerranée pour atteindre l' «eldorado» européen. La projection de sa première réalisation, Omar Gatlato (1976), qui montrait les difficultés de la jeunesse algérienne à travers les yeux d'un Algérois se contentant de rêver en écoutant des chansons chaâbi et en regardant des films hindous était également au programme de la première journée. Parmi les autres films qui seront diffusés figurent La citadelle de Mohamed Chouikh, Hassan Terro (1968) de Mohamed Lakhdar Hamina, Les folles années du twist (1983) de Mahmoud Zemmouri et, pour les plus récents, Inland de Tariq Teguia, La Chine est encore loin (2008) de Malek Bensmaïl, qui n'est pas encore sorti en France, ou la comédie Mascarades (2007) de Lyès Salem. La manifestation, accueillie par le cinéma Les Variétés à Marseille, essaime dans toute la région de Marseille, avec des projections dans plusieurs villes de Provence ou des Alpes.