En l'espace d'une vingtaine d'années, l'entreprise ETRHB est devenue une véritable holding comptant en son sein diverses entreprises évoluant dans des domaines divers (routes, hydraulique, tourisme, construction, travaux publics, automobile et transport…) Des projets d'envergure sont au menu à travers le territoire national, dont on peut citer la réalisation d'usines de charpentes métalliques, de matériels agricoles, de production de ciment et de tuyauterie. Dans cet entretien, le PDG du groupe, Ali Haddad, revient sur l'apport de l'emprunt obligataire institutionnel levé et les projections de son entreprise. Le Temps d'Algérie : L'ETRHB a réussi à lever la somme de 6 milliards de dinars au titre de son emprunt obligataire. Peut-on avoir votre appréciation sur cette opération ? Ali Haddad : Je suis très satisfait de cette opération, aussi bien de son déroulement que du résultat. Je dirais même que c'est extraordinaire. L'entreprise est parvenue à obtenir un montant de 6 milliards de dinars en un temps record. Alors que ce type d'opération nécessite parfois un temps immense. Je suis très content et satisfait aussi par rapport à la place qu'occupe notre groupe dans les institutions et chez le public algérien. A chaque fois que l'on parvient à dépasser un obstacle, on se rend compte qu'on s'inscrit, en quelque sorte, dans notre slogan : défi, rigueur et efficacité. En arrachant 6 milliards de dinars nous avons réalisé notre défi. Qu'apportera un emprunt obligataire de 6 milliards de dinars au groupe ETRHB ? Pour nous c'est une grande satisfaction et un gain de crédibilité envers l'Etat et toutes les personnes qui nous ont toujours soutenus de près ou de loin. Ces 6 milliards de dinars représentent juste une tranche de notre plan d'investissement. Nous avons organisé un emprunt de 30 milliards de dinars. La somme que nous venons de lever aujourd'hui n'est en réalité qu'une première tranche du programme global que nous avions élaboré. C'est aussi une partie des investissements envisagés qui sont de l'ordre de 16 milliards de dinars portant sur la réalisation de trois projets, à savoir les usines de fabrication de charpentes métalliques, de tuyauterie et d'équipements de travaux publics. Justement, peut-on connaître vos futurs projets ? Notre programme comprend de grands projets à réaliser. Je me contente de vous citer principalement la construction d'une raffinerie de bitume, de centres de stockage et de transformation de bitume, une importante cimenterie, sur laquelle nous sommes en train de travailler actuellement et des projets industriels tels que la fabrication d'équipements agricoles qui sera concrétisée avec nos fonds propres. Nous sommes aussi dans le secteur de l'hôtellerie. Nous avons déjà réalisé trois hôtels et nous venons d'obtenir un marché avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme portant sur la réalisation d'un village et d'un centre touristique composé de quatre hôtels de 5 et 4 étoiles, d'un parc d'appartements, d'une marina, ainsi que de terrains de jeux et d'un centre commercial. Que représentent ces projets en matière d'emploi ? Le nombre de postes d'emploi à créer sera très important. Pour les projets concernés par l'emprunt obligataire, nous comptons créer 8000 emplois, dont 4000 de manière indirecte. Qu'en est-il du projet du stade de Tizi Ouzou ? Je constate que ce projet sportif intéresse beaucoup les algériens, particulièrement les amateurs de football. Les procédures de réalisation de ce complexe sportif ont été respectées par notre groupe. Nous sommes en partenariat avec une entreprise espagnole, considérée comme le numéro 1 en Espagne, ayant un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros. Le dossier de ce projet est au niveau de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou. Nous avons remis les documents nécessaires et nous avons appris qu'ils seront examinés par la commission des marchés. Nous comptons recevoir les décisions de démarrage des travaux de réalisation en principe au courant du mois de janvier 2010. Le groupe ETRHB est disposé à respecter les délais fixés et nous sommes suffisamment outillés pour prendre en charge ce projet, jusqu'à envisager le système de travail 3x8. J'invite les jeunes, particulièrement de Tizi Ouzou, à venir travailler parce qu'on aura besoin, peut-être, de 3000 personnes. Le projet est entre de bonnes mains et nous veillerons à sa réalisation sans une journée de plus par rapport aux délais arrêtés. Propos recueillis