Les projets engagés par le groupe de Ali Haddad représentent financièrement un montant colossal de l'ordre de 324 milliards de dinars, équivalant à 4,7 milliards de dollars. En véritable consortium, ETHRB est devenue la première entreprise algérienne dans le domaine des travaux publics. Investi dans les travaux routiers, hydraulique (barrages, transfert d'eau), ferroviaires (lignes de chemin de fer) et travaux maritimes (aménagements portuaires), le groupe est parvenu à élargir son champ d'action et à diversifier ses investissements en réalisant des projets porteurs. Il dispose de 10 carrières d'agrégat d'une capacité de 4,5 millions de tonnes/an, de capacité de production d'enrobés bitumineux pour les chantiers du groupe et pour les tiers à partir de 9 stations dotées d'une capacité de 1,5 tonne/heure. Le groupe compte un cinquième pôle d'activité, à savoir le pôle de développement industriel, qui regroupe actuellement trois unités. Deux usines de fabrication de canalisations en béton pré-contraint à âme tôle (BPAT), implantées à Mostaganem et Béjaïa, d'un coût global estimé à 9 milliards de dinars et d'une capacité totale de 200 km par an. Ces deux unités considérées comme les plus grandes d'Afrique ont alimenté respectivement le grand projet de transfert d'AEP Mostaganem/Arzew/Oran sur un linéaire de 93 km et le projet AEP Akbou/Béjaïa à partir du barrage de Tichihaft dans la wilaya de Béjaïa. La troisième unité est investie dans la fabrication de traverses ferroviaires en béton implantée à Ras El Ma, wilaya de Sidi Bel Abbès, d'un coût de 565 millions de dinars et d'une capacité de 2000 traverses par jour, soit un linéaire de 1,600 mètre/jour. Cette unité a permis la réalisation du projet de voie ferrée Redjem Demouche/Mecheria sur un linéaire de 140 km qui a été réceptionné en novembre 2009. L'ETRHB compte se doter également d'une usine de fabrication de charpente métallique et de tous les hangars, ainsi que des espaces couverts. Une usine de construction de tuyaux pour le gaz, le pétrole et l'eau est au programme. Ce complexe permettra de réduire l'importation, car plus de 70% des besoins de tuyauterie sont couverts par l'importation, selon Ali Haddad, qui a tenu à ajouter que le paiement se fait en devise forte. Cette usine sera installée dans la région de Constantine, où l'entreprise avait acquis 100 000 m2 de terrain, plus précisément à El Khroub, où l'ETRHB compte réaliser un projet de transfert d'eau qui se chiffre à un 1 milliard de dollars. S'agissant de la production de charpente métallique, M. Haddad a indiqué que l'usine va produire environ 450 000 tonnes d'acier par an, soit les besoins des marchés algérien, marocain, tunisien, espagnol, italien et français. «Nous avons comme atout le coût du gaz qui est moins cher et la main-d'œuvre que je considère efficace et qui arrive à s'adapter à toutes les situations», a-t-il précisé dans un point de presse. Le projet sera implanté à la wilaya de Mostaganem. Dans le domaine du tourisme, le groupe ETRHB a obtenu un marché de construction de complexe touristique déployé sur une superficie 15 hectares d'une zone d'expansion touristique à Tizi Ouzou. Il a soumissionné pour la zone touristique de Zéralda, pour un projet étendu sur une surface de 28 hectares. Le chiffre d'affaires en 2009 sera de 50 milliards de dinars, environ 800 millions de dollars.