Née en mai 2009, la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) a tracé hier un programme d'action semestriel ambitieux, à l'occasion des travaux de sa 1re session ordinaire du conseil national. La mise en place de la carte nationale de presse, l'application du nouveau statut du journaliste, l'aide aux logements, et la prise en charge de la formation sont les principaux axes de travail. Les journalistes sont appelés à soutenir la FNJA pour devenir une organisation syndicale puissante à même d'assurer la protection tant attendue par la corporation. Les travaux de la 1re session ordinaire de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) se sont déroulés à Sidi Fredj, au centre international des scouts musulmans algériens, en présence des membres du secrétariat exécutif et du conseil national. Après une phase de structuration et d'organisation, qui a abouti à la création de 23 bureaux syndicaux régionaux, la FNJA s'attelle aujourd'hui à la mise en place d'un programme d'action visant à améliorer la situation socioprofessionnelle des journalistes travaillant aussi bien dans le secteur public que privé. Affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), cette fédération veut apporter sa contribution, selon le secrétaire général, Abdenour Boukhemkhem, à tous les projets de lois engagés par les pouvoirs publics, nommant la révision du projet de loi sur l'information adopté en avril 1990 et son enrichissement. La FNJA envisage également d'appliquer le décret exécutif qui détermine le régime spécifique des relations de travail des journalistes promulgué en mai 2008, mais qui demeure méconnu au sein des organes de presse, y compris ceux relevant de l'Etat. La constitution d'une commission nationale de carte de presse figure parmi les projets de la FNJA qui aspire à créer cette commission avec les éditeurs et des représentants de l'Etat, de manière à permettre au journaliste de ne plus dépendre d'un média pour avoir la reconnaissance de son professionnalisme et de son aptitude à exercer le métier. «Aujourd'hui, les hommes de la presse sont devenus des fonctionnaires. Ils ne peuvent pas exercer leur profession librement sans être permanents dans une entreprise de presse. Nous allons lever cette contrainte, car les textes de lois existent», a tenu à souligner le SG de la FNJA. Des micros et des lignes internet pour la presse Les conditions de travail des journalistes ont été abordées, en ce sens que la FNJA a conclu des projets de conventions avec des organismes publics et privés pour la prise en charge de certains besoins spécifiques, notamment les prix des transports (terrestre, aérien et maritime), les micro-ordinateurs et la connexion à internet avec le soutien de Condor et de Mobilis, ainsi que des voyages vers les Lieux Saints de l'Islam. La création d'un fonds de solidarité spécialement pour les journalistes sera concrétisée afin de prendre en main les besoins de la presse, notamment les journalistes victimes de licenciement, les frais de mariage et de baptême, le capital décès et bien d'autres charges. Ce fonds sera alimenté par les éditeurs et des cotisations symboliques des journalistes (200 dinars par an). Il est question de la création d'une mutuelle pour faire bénéficier les adhérents de plusieurs avantages. Les syndicalistes de la FNJA projettent également de conclure une convention avec les banques pour débloquer des crédits immobiliers spécifiques aux journalistes. «Notre secteur constitue la force de la société. Les partenaires ne demandent qu'une organisation de journalistes capables de parler à leur nom. Nous devons avoir le maximum d'adhérents», a tenu à souligner le journaliste Abdenour Boukhemkhem. La 1re session a été marquée par la mise en place des commissions principales issues du conseil national, notamment la commission des œuvres sociales, de la formation et de la liberté de la presse, outre la création de deux coordinations pour les correspondants et photographes journalistes. L'adhésion aux organisations internationales de presse, telle que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et la Fédération des journalistes arabes, dont le siège de l'Algérie est encore vacant, est en vue.