Sous la houlette de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), une Fédération nationale des journalistes algériens vient de voir le jour. Le congrès constitutif, tenu jeudi au siège de la Centrale syndicale, a désigné un secrétaire général et un bureau exécutif de 11 membres représentant les médias lourds et la presse écrite. Après la naissance du Syndicat national des journalistes (SNJ) en avril 1998, les journalistes algériens auront désormais une nouvelle entité de représentation affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens. Les travaux du congrès constitutif de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) se sont déroulés sous la responsabilité du secrétariat national de l'UGTA, dont on peut citer Abdelmadjid Sidi Saïd, Salah Djenouhet, Rachid Aït Ali et Achour Telli. Ce congrès auquel ont pris part 260 délégués (télévision, radio, Aps et presse écrite) a élu le journaliste d'El Khabar, Abdenour Boukhemkhem, en qualité de secrétaire général, et 11 membres du bureau national dont trois journalistes femmes choisis par le secrétaire général de la Centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Said. Un conseil national a été également installé, composé de 65 membres, tous délégués des organes de la presse nationale. Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd s'est félicité "de la création de cette fédération qui permettra aux journalistes de mieux défendre leur métier et son éthique dans un cadre organisé et coordonné". Il a également souligné son engagement à "aider et à accompagner les journalistes en écoutant leurs préoccupations et en défendant au mieux leurs droits socioprofessionnels en vue de trouver des solutions à travers le dialogue, la concertation et des actions communes". M. Sidi Saïd a rappelé que la Fédération des journalistes est appelée à soutenir " les choix politiques et syndicaux de l'Union et à se soumettre au respect des statuts et au règlement intérieur de l'UGTA ". Présent à ce congrès constitutif, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a souligné l'importance de cette nouvelle organisation des journalistes qui «vient s'ajouter aux autres initiatives en faveur de la presse pour offrir un cadre réglementaire pour la défense de la profession et de la déontologie». Il a indiqué en outre que la presse nationale «est arrivée à une étape de remise en cause et de mise en place d'un plan pour atteindre les objectifs professionnels escomptés». Il a par ailleurs appelé les participants à veiller à certains paramètres, dont l'action dans le cadre d'une «vision commune», le respect de la notion de service public et la consécration du «professionnalisme». M. Mihoubi a rappelé à ce propos l'intérêt accordé par le plan d'action du gouvernement à garantir la liberté de la presse, soulignant que la révision des textes régissant ce secteur «se fera avec les gens du métier». Notons au passage que les travaux du congrès ont été marqués par l'adoption des rapports des commissions de validation des mandats, la définition des grandes lignes du programme d'action de la FNJA et une déclaration finale.