Les prix de la location commencent à enregistrer un recul après avoir flambé pendant de longues années, nous a révélé, hier, Abdelhakim Aouidat, vice-président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI). Il pense que le temps où les prix de la location dépassaient tout entendement est révolu en raison de la baisse de la demande des entreprises étrangères. Suite au recul de la demande, les particuliers qui louaient aux multinationales et aux étrangers des villas dans les quartiers huppés ont baissé leurs prix de 50%. Ceci a engendré un effet d'entraînement sur les autres localités de la capitale où les prix de la location ont sensiblement baissé en ce qui concerne les villas. De l'avis du spécialiste de l'immobilier, le recul des prix de la location s'élargira aux appartements, mais ce n'est pas encore le cas. Peu à peu, «le marché se stabilisera. C'est juste une question de temps», a-t-il rassuré, s'attendant à un net recul de la petite location destinée aux bourses moyennes. Pour ce spécialiste, le prix de la location doit représenter 30% du salaire moyen. Pour lui, la folie des prix qui touche actuellement le marché immobilier est juste une «période transitoire» en raison de l'absence d'encadrement, de réglementation et de professionnalisme. La FNAI œuvre depuis onze ans pour professionnaliser l'activité des agences immobilières, a-t-il tenu à rappeler. Son organisation s'attelle à présent à élaborer un baromètre de l'immobilier qui servira de base pour faire le diagnostic du marché, comprendre les causes de la hausse des prix et proposer enfin des solutions. «Nous voulons ériger un vrai marché de l'immobilier», a souhaité Abdelhakim Aouidat, qui compte sur la contribution des autres intervenants sur le marché.