Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, agressé dimanche par un déséquilibré, restera hospitalisé au moins jusqu'à ce jour, a indiqué son médecin personnel Alberto Zangrillo dans un bulletin de santé lu aux médias à Milan (nord). «Nous ferons une nouvelle fois le point de la situation aujourd'hui puis nous déciderons s'il sort ou non. Ce qui est sûr c'est qu'il ne sortira pas aujourd'hui», a indiqué le docteur Zangrillo, devant l'hôpital San Raffaele où est soigné le président du Conseil italien. «Les conséquences sont plus graves et il ne pourra pas sortir avant les prochaines 24 à 36 heures», a ajouté le médecin. Cette hospitalisation plus longue que prévue est due à un fort mal de tête dont se plaint M. Berlusconi, selon son médecin personnel, qui est aussi chef du service d'anesthésie et de réanimation du San Raffaele. «Le chef du gouvernement se nourrit difficilement», en raison d'une blessure subie aux lèvres, a ajouté le docteur Zangrillo, en soulignant que son patient est sous antibiotique et analgésiques. Selon lui, il ne sera pas nécessaire de soumettre M. Berlusconi à une intervention chirurgicale. M. Berlusconi avait été frappé en plein visage dimanche soir à la fin d'un meeting politique par une reproduction de la cathédrale de Milan lancée par un homme soigné depuis 10 ans pour des problèmes mentaux. Le chef du gouvernement souffre de contusions au visage, d'une petite fracture du nez et a deux dents cassées. Selon ses médecins, il faudra au moins 20 jours pour qu'il soit complètement remis. L'agresseur, Massimo Tartaglia, 42 ans, a été immédiatement interpellé par les membres de l'escorte de M. Berlusconi et incarcéré dans une cellule isolée à Milan pour «blessures aggravées préméditées».