Une fourchette de 10 000 salariés du groupe ArcelorMittal risque de perdre son emploi à partir de l'année 2010, rapporte un quotidien français spécialisé en information économique. Ce qui représente d'emblée un grain de sable dans l'océan vu que le groupe ArcelorMittal dispose au total d'un effectif estimé à pas moins de 320 000 employés répartis à travers ses filiales implantées en quelque 60 pays d'Europe, d'Afrique, d'Asie et des Amériques. Pour autant et puisque l'on parle de pléthore en termes de ressources humaines dont il y a lieu de se débarrasser, une telle option jusque-là projetée pour 2010 aura-t-elle des répercussions sur les salariés du complexe sidérurgique implanté à Annaba, à l'est du pays, dépendant de toute évidence du groupe ArcelorMittal ? La réponse est par la négative et les travailleurs du complexe sidérurgiques d'Annaba n'ont pas à s'inquiéter pour leurs postes, rassure d'entrée Guedha Mohamed, directeur de communication du complexe d'Annaba. Contacté hier par nos soins, l'on comprendra très vite de ses explications qu'aucune mesure allant dans le sens de valider une quelconque option de suppression d'effectifs n'est pour l'heure retenue à l'ordre du jour ni même ce genre d'initiative est inscrite à court ou a moyen terme. «Nous n'envisageons nullement de procéder à une suppression d'effectifs. L'heure est plutôt à la recherche d'un modèle de perfectionnement de la productivité du personnel existant. Le niveau de production est actuellement faible par rapport au plan de charge du groupe ArcelorMittal», nous fera savoir notre interlocuteur. Surcapacité de production d'ArcelorMittal en Europe Celui-ci nous dit être au courant de la décision de la maison mère qui, tel que rapporté par la presse française, fait état de la suppression de 10 000 postes d'emploi à partir de l'année prochaine tout en tenant de préciser que le staff dirigeant du complexe d'Annaba n'a pas reçu d'instruction de la part de la direction générale du groupe ArcelorMittal. Cela dit, quand bien même cette multinationale mondialement connue envisage bel et bien de mettre fin dès 2010 aux fonctions de 10 000 travailleurs, il semble bien que sa filiale se trouvant en Algérie n'est pas concernée par une telle décision. Et pour cause, il y a lieu de se fier d'abord aux assurances faites en ce sens par le directeur de communication, M. Guedha cité plus haut et ensuite il se trouve qu'en recourant à une telle option, la première motivation d'ArcelorMittal traduit qu' en 2010, Arcelor Mittal sera encore marqué par une surcapacité de production en Europe, où le groupe doit récupérer des parts de marché perdues du fait notamment des répercussions plus au moins gravissimes de la crise mondiale. Dès lors, il semble bien que la problématique en termes de surplus d'effectifs dont il est question de se débarrasser dès 2010 est désormais définie dans l'espace, à savoir que celle-ci ne sera exécutée qu'à l'intérieur du continent européen et non pas ailleurs. 2009 n'est pas une année fameuse pour ArcelorMittal Annaba «Il n'y aura pas de suppression d'effectifs d'ArcelorMittal en Algérie» persiste et signe le directeur de communication du complexe implanté dans la wilaya d'Annaba. L'entité industrielle dont il dépend emploie quelque 6500 employés dont 900 au niveau des mines d'Ouenza et de Lakhdaria, nous confie encore Guedha Mohamed. Interrogé sur les performances du complexe notamment pour le compte de l'année 2009, notre interlocuteur nous dira que cette année «n'est pas du tout fameuse et ce, en raison d'une série de problèmes techniques rencontrés dès le début 2009 et aussi en raison des effets de la crise mondiale». En outre, ArcelorMittal Annaba se spécialise dans la fabrication de deux types de produits. La première catégorie concerne les «produits plats» se rapportant selon la même source aux tôles et aux bobines de transformation. Quant à la seconde catégorie, celle-ci concerne les produits longs tels les ronds à béton à titre d'exemple. Pour cette deuxième catégorie, ArcelorMittal assure une production de 6000 tonnes alors que la demande nationale est chiffrée à 2,5 millions de tonnes, conclut-on.