Principale préoccupation des enseignants contractuels qui estimaient lors de leurs différentes interventions que le ministère voulait les sacrifier au profit des nouveaux diplômés, le concours de recrutement qui a enfin débuté dimanche après plusieurs reports n'est pas du goût de ces derniers. Le concours ne réglera pas les problèmes des contractuels qui prévoient d'ores et déjà un sit-in de protestation durant les vacances d'hiver. Dès le premier jour du concours, la porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), Meriem Mâarouf, avait dénoncé l'introduction dans le concours et pour la première fois, d'autres matières à l'instar de l'anglais. Ce qui, à ses yeux, n'est autre qu'une façon d'écarter les contractuels au profit des nouveaux diplômés. Ces propos ont été également ressassés par Abdellah Mostefaoui, membre du Cnec et secrétaire général du bureau d'Oran, dans une déclaration faite au Temps d'Algérie. Selon notre interlocuteur, même si les épreuves se déroulent normalement, il n'en demeure pas moins qu'en plus du «favoritisme» de la tutelle, les sujets proposés sont «d'ordre général», regrette-t-il. Pour donner la chance à tous les candidats, le Cnec, exige, selon M. Mostefaoui, l'affichage au côté des résultats du concours, des corrections des examens. «Nous exigeons également un droit de recours», tonne notre interlocuteur avant de préciser : «Le concours ne réglera pas totalement tous nos problèmes dans la mesure où peu d'entre nous y réussiront». Il faut savoir aussi, dira-t-il encore, que ce concours est le dernier en ce qui concerne les licenciés» du moment qu'ils ne peuvent plus enseigner dans le secondaire comme le stipulent les nouvelles lois. Pour M. Mostefaoui, les revendications des contractuels restent intactes. «Nous continuons à exiger notre intégration et notre permanisation», dit-il, avant de révéler qu'un rassemblement de protestation sera tenu à Alger durant les vacances d'hiver. «C'est le seul moyen qui nous reste pour réclamer nos droits», estime-t-il, tout en prévoyant l'empêchement du sit-in. En effet, les rassemblements des contractuels, qu'ils soient devant le ministère de l'Education nationale ou au niveau de la présidence de la République ont été maintes fois empêchés. Ces enseignants ont même été violemment chassés des lieux par les forces de l'ordre. Si les revendications des autres enseignants sont enfin prises en charge, en témoignent les récentes décisions du gouvernement relatives au régime indemnitaire et aux œuvres sociales notamment, celles des contractuelles semblent être ignorées.