Ces dernier temps, le marché des produits de large consommation connaît une flambée fulgurante, notamment suite à la promulgation de la loi de finances complémentaire de 2009. Parmi ces produits, il y a surtout les légumes secs, dont les lentilles , qui se démarque par rapport aux autres, non pas par leur qualité, mais par leur prix renversant, puis- qu'actuellement, elles s'affichent entre 160 et 180 DA le kilo.Ce qui prouve une fois de plus que la flambée des prix, après qu'elle ait pris le dessus sur les fruits et légumes, gagne du terrain en touchant à l'un des produits les plus consommés par le citoyen algérien. Dans certains endroits de la capitale, hormis les quartiers populaires, la tarification des lentilles a battu tous les records. Dans certains magasins, les lentilles sont affichées à 180 DA, au grand dam du pauvre consommateur. «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi le prix des lentilles a atteint cette étonnante marge» nous confiera un consommateur. Interpellé sur cette situation, le gérant d'une superette à Ben Aknoun tentera de justifier cette augmentation en rejetant la balle dans le camp des grossistes. «Les prix observent d'abord une hausse chez le grossiste, donc nous n'avons pas d'autre solution que d'acheter le produit selon son prix au marché de gros, pour l'unique objectif de satisfaire la demande de notre clientèle» expliquera-t-il. D'autres commerçants refuseront carrément de vendre ce produit pour le moment, car selon eux, «il est loin d'être à la portée de tout le monde, notamment dans les quartiers populaires de l'Algérois». À titre d'exemple, l'on citera le cas de Azzedine, propriétaire d'un magasin d'alimentation générale à Bab El Oued, qui a tout simplement «sauté» la vente des lentilles en cette période précise. «Par principe, j'ai décidé de ne plus ramener ce produit, car son prix actuel n'est pas accessible à toutes les bourses, notamment dans ce quartier, car je ne veux pas perdre mes clients, et surtout pas entrer avec eux dans litiges inutiles, puis que la plupart nous accusent d'être les responsables de cette hausse des prix, alors que cela nous dépasse.»