Après un arrêt volontaire dû à la vétusté des installations, la direction générale de l'usine sidérurgique ArcelorMittal (Annaba) a relancé son projet de réhabilitation de la cokerie du complexe. C'est ce qui a été formulé dans un communiqué rendu public mercredi dernier. L'intention du projet a été exprimée lors d'une réunion durant laquelle il a été convenu, entre les deux parties, de «s'accorder trois semaines pour compléter l'expertise du dossier de la cokerie et de l'élargir aux annexes de cette unité industrielle», en déterminant le coût global de cette réhabilitation, d'après le document. Le communiqué a mentionné, également, qu'il a été convenu d'entreprendre les démarches nécessaires à la mobilisation des fonds pour la réhabilitation de la cokerie au niveau du Groupe ArcelorMittal et des pouvoirs publics algériens, faisant état de la préparation d'un «plan de formation» en faveur des travailleurs de cette unité. Et ce, dans le but d'améliorer leur niveau de performance technique et managériale et de leur permettre d'acquérir de nouveaux métiers. En octobre dernier, rappelons-le, le syndicat et le comité de participation de l'entreprise avaient signalé, dans un communiqué, que la fermeture de la cokerie s'effectuerait de façon maîtrisée, en la maintenant en température, selon les recommandations des experts. L'étude des possibilités de remise en état sera envisagée dans les prochains mois avec les fournisseurs, d'après la même source. Il est à préciser que l'usine ArcelorMittal d'El Hadjar emploie quelque 7200 salariés pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an. Rappelons que ces salariés, particulièrement les employés de la cokerie du site d'El Hadjar, ont opté pour un sit-in le 15 décembre dernier, devant la direction générale d'ArcelorMittal à Annaba, où s'est tenue une réunion rassemblant un groupe de syndicalistes et des représentants de l'entreprise. Les deux centaines d'employés présents ont exprimé, en effet, leur inquiétude quant à la réhabilitation de la cokerie, qui est à l'arrêt depuis déjà trois mois. A cause du gel de l'activité de cette installation, rappelons-le également, alimentée par la colère des travailleurs suite à la non- concrétisation de certaines de leurs revendications socioprofessionnelles, près de 320 postes restent en balance. Le syndicat de l'entreprise avait réagi Toutefois, la période d'arrêt de travail a été consacrée à l'organisation de formations complémentaires au profit des travailleurs, de façon à ce que ces derniers maintiennent leur poste de travail en cette période de chômage économique. Le premier responsable du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal de Annaba s'était réjoui de cette solution, tout en rassurant les travailleurs qu'il n'est pas question d'une compression des effectifs du groupe, du moins pour le moment. Et ce, en dépit des menaces «éventuelles» que pourrait vivre le site d'El Hadjar, suite à la crise économique universelle qui a touché le secteur de la métallurgie. L'arrêt de travail servirait, en outre, à réduire les coûts de production pendant ce laps de temps, où l'entreprise pourrait se tenir à flot. Le syndicat en question avait réagi à ce qu'il a été dit à propos de la compression du personnel : «Une rumeur», selon lui, qui a fait le tour de l'entreprise. Finalités : un cycle de réunions sera entamé par le groupe de l'entreprise du 20 décembre 2009 au 15 janvier 2010.