Un projet de «rénovation ou de reconstruction» de la cokerie du complexe ArcelorMittal d'El Hadjar (Annaba), mise en chauffe en octobre dernier, sera lancé «très prochainement», selon un procès-verbal signé conjointement par la direction générale de l'usine et le syndicat. Des contacts ont été entrepris avec des compagnies étrangères pour réaliser ce projet. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, l'APS en citant un document qui avait sanctionné une rencontre tenue le 25 février entre les deux parties qui précise que des contacts avec des compagnies étrangères, en vue de la concrétisation de ce projet industriel, sont «en cours», en plus de ceux déjà effectués avec deux entreprises polonaise et russe. Le procès-verbal, signé par Daniel Atlandu, directeur des ressources humaines d'ArcelorMittal Annaba, et par Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d'entreprise, annonce également la mise en œuvre «imminente» du plan d'investissement 2010-2014 pour l'ensemble de l'usine, prévoyant la réhabilitation des installations stratégiques dans la fabrication de l'acier. Un programme de formation destiné aux travailleurs de la cokerie dans les métiers de pontiers, de soudeurs et de managers sera également mis à exécution à partir de demain, révèle la même source, faisant état d'autres actions de formation ciblant le personnel versé dans le mode veille en chauffe de la cokerie et le gardiennage. Les travailleurs du complexe ArcelorMittal avaient déclenché le 12 janvier, à l'appel de leur syndicat, une grève illimitée pour dénoncer «le refus de la direction d'investir dans la rénovation de la cokerie». Ce mouvement de grève, qui a duré une dizaine de jours, avait été levé après que le conseil d'administration de l'usine, réuni la veille à Alger, eut décidé d'inclure la rénovation de la cokerie dans le plan d'investissement. Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba, qui emploie quelque 7000 travailleurs, dont près de 320 salariés à la cokerie, dispose d'une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an. Les décisions prises en concertation devront permettre au complexe d'amorcer son plan de développement tracé à l'horizon 2014. Les salariés du complexe sidérurgique de Annaba ont réussi grâce à leur mobilisation à imposer un changement en matière d'investissement au sein de cette usine comptant parmi les fleurons de l'industrie algérienne. L'investisseur indien s'était engagé lors de son entrée à remettre à niveau l'entreprise et à réhabiliter la cokerie.