Les travailleurs de l'usine de panneaux sandwichs Baticompos, sise à Beni Mansour (90 km de Béjaïa), ont entamé, depuis jeudi dernier, un mouvement de grève, pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. Les grévistes, dans une plate-forme de revendication, exigent de leur direction la mise en application de la nouvelle grille des salaires, le payement de 8 mois de rappel et l'annulation de la décision de mettre fin aux contrats d'une dizaine d'employés ayant bénéficié de CDD (contrat à durée déterminée). Selon des employés que nous avons contactés, le débrayage demeure tributaire de la réponse aux revendications formulées, que donnera la direction de Cevital, basée à Alger. Depuis la privatisation de Baticompos, qui était une unité issue de l'entreprise mère Batimetal, les choses ont changé pour les travailleurs de cette unité, qui connaît des mouvements de grèves cycliques, ayant trait surtout au salaire des travailleurs. Pour rappel, l'unité Baticompos a été rachetée par le groupe Cevital en 2007. Baticompos était parmi les rares entreprises publiques qui affichait une santé financière enviable et qui a été curieusement cédée à la privatisation. Depuis, les employés de cette usine ne manquent pas d'exprimer leur crainte, quant à ce changement de statut, d'autant plus, selon des indiscrétions, que l'usine chercherait à «compresser» ses effectifs. Cette usine emploie actuellement plus de 300 personnes.