Les abribus de Tazmalt (85 km de Béjaïa) sont détournés de leur usage initial. Ils sont transformés, comble de l'incivisme, en urinoirs d'où s'échappent des odeurs pestilentielles. Aucun usager ne peut y mettre les pieds tant les odeurs sont insupportables et repoussantes. Apparemment, ils servent aussi de lieux de beuveries, tant les bouteilles et autres canettes de boissons alcoolisées jonchent ces lieux, censés servir de repos temporaire aux voyageurs, lesquels, en cette période pluviale, se voient obligés d'attendre les bus sous une pluie battante et dans la gadoue. Le constat ne s'arrête malheureusement pas là, puisque ces abribus sont dégradés et vandalisés. Les contreplaqués faisant office de murs sont arrachés et les toitures défoncées. Toutefois, le plus curieux, c'est que les toilettes réservées aux femmes sont fermées depuis leur achèvement. Les tabous ont la peau dure dans cette contrée. On dirait que les femmes ne sont pas des êtres humains et qu'elles n'ont pas de besoins biologiques.