Les orphelins et handicapés du centre d'accueil de Mohammadia ont été gratifiés d'une visite guidée au centre de formation des motards et du centre cynotechnique de Baïnem de la gendarmerie en présence des responsables desdits. Une sortie qui clôturera une série de visites similaires au profit des associations. Ils étaient une trentaine d'enfants à bénéficier de cette visite et de l'accueil réservé par les gendarmes et les hauts responsables de cette institution. Dès leur arrivée sur les lieux, une rétroprojection portant sur les activités des centres et sur les diverses formations prodiguées aux gendarmes ainsi que les fondamentaux des missions auxquelles ils seront dévolues, a été présentée aux jeunes enfants dont les visages laissaient transparaître le bonheur et la joie. C'est dans une atmosphère bon enfant que les officiers ont servi de guide aux chérubins qui posaient des tas de questions. «Cela nous fait très plaisir d'ouvrir nos portes aux associations tant que cela renforce l'esprit de rapprochement entre les citoyens et l'institution de la gendarmerie», dira le commandant Fellah Louni qui ne cacha pas son émotion devant la joie des jeunes et frêles enfants encadrés, pour l'occasion, par des moniteurs très attentifs. Ce dernier nous révéla que «les visites, surtout en période de congé et de vacances, sont récurrentes et nous offrent l'opportunité de refléter l'image de la gendarmerie mais également d'ancrer les fondamentaux dans les esprits des enfants qui semblent fascinés», et de conclure que «ces visites ont pour effet de renforcer le concept de proximité». En plus des installations et des classes où sont prodigués les enseignements théoriques, les enfants eurent droit à la visite des simulateurs pour moto qui les ont subjugués par leur similitude avec les jeux de PlayStation. Après un copieux dîner offert par le centre, les jeunes ont eu droit à des exhibitions des motards. Suite à cela, ils ont été invités à effectuer une visite au sein du centre cynotechnique de la Gendarmerie nationale où ils assistèrent à des exhibitions de la part des maîtres-chiens. Les renifleurs de drogue, produits explosifs ou armes à feu ont montré leurs capacités au terme de démonstrations dirigées par un officier.
Le comportement des chiens lors d'une attaque sur un homme portant une arme à feu a été suivie par une collation offerte dans une classe. C'est avec le sourire que les enfants ont eu droit à une séance photos sur les motos et ont été gratifiés de cadeaux aimablement offerts par le commandant Fellah et par ses suppléants. Un centre algérien à vocation africaine Selon les indications fournies par le commandant Fellah, le centre, opérationnel depuis 1963 et dont le siège était situé à Ben Aknoun, a connu bien des progrès après avoir été délocalisé plus d'une fois. En effet, il sera réinstallé à Blida en 1984, aux Issers en 1991 et à Baïnem en 2001. Les instructeurs qui prodiguent des enseignements au profit des motards recrutés parmi les gendarmes, avouent avoir donné des enseignements à des Africains pour une formation de 5 mois au même titre que les Algériens, et ce, depuis 1978, et qui ont été sanctionnés par l'octroi de certificat technique. Les multiples trophées et présents exposés dans une vitrine l'attestent aisément. «Nous avons formé deux promotions de douaniers qui se sont constitués en sections motorisées dans le cadre de convention signée en 2008 entre les deux institutions et entrant dans le cadre de la coopération intersectorielle», indique Fellah, relayé par le commandant Kerroud, relevant de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale. Ce dernier nous indiqua que «les deux promotions sont déjà opérationnelles à Tébessa et Mahgnia et le siège est situé à Alger». Convention dans le cadre de la création de brigades cynophiles des douanes «Le 3 janvier en cours, débutera la formation de douaniers en vue de la création d'une brigade cynophile des douanes qui œuvrera en complémentarité avec les gendarmes dans la lutte contre le trafic de drogue, d'armes et de munitions et la contrebande aux frontières», révélera le lieutenant colonel Brahmi, responsable du centre cynotechnique aux multiples spécialités. Dans un exposé, ce dernier indiqua que «les chiens sont formés pour renifler les substances toxiques telles que les drogues mais également pour détecter les substances explosives et les armes à feu». C'est dans la perspective d'opérer une manière combinée contre le trafic et le crime organisé que repose la convention signée entre les deux institutions. Le colonel nous révèle que «les douanes ont paraphé une convention similaire avec la DGSN en vue de renforcer la coopération». Par ailleurs, ce dernier nous explique que «les entraînements donnés aux chiens ne concernent pas exclusivement le reniflage des substances prohibées mais pour apporter une assistance lors des opérations de sauvetage dans le cadre de catastrophes naturelles (séismes, inondations et autres crimes). «Il faut dire que le chien apporte une aide considérable aux humains pour la recherche de corps ensevelis, à l'image des recherches effectuées lors des inondations de Bab El Oued et lors du séismes de Boumerdès.» «Du stade de meilleur ami de l'homme, le chien est en passe de devenir un des meilleurs outils pour la lutte contre le crime et pour l'assistance des personnes en situation extrême.»