La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) est agréée pour pratiquer plusieurs opérations d'assurance. Selon l'arrêté du 29 novembre 2009 portant agrément de la CNMA, paru au Journal officiel n° 75, la caisse pourra, par l'intermédiaire de ses caisses régionales, proposer ses services aux personnes physiques et morales exerçant leurs activités dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'aquaculture et connexes. Les opérations en question sont notamment les accidents, les incendies, les maladies, l'assurance véhicules terrestres (autres que ferroviaires), les véhicules maritimes, les marchandises transportées. La CNMA pourra également pratiquer l'assurance contre les explosions, les tempêtes et autres dommages aux biens, les dégâts des eaux, les bris de glace, le vol, les risques agricoles, la grêle, la gelée, la sécheresse, la mortalité du bétail, la mortalité des volailles et assimilées, la mortalité des abeilles et autres animaux. D'autre part, la caisse pourra assurer la responsabilité civile des véhicules terrestres automoteurs, maritimes et lacustres. L'assurance agricole permet notamment aux petits exploitants agricoles d'être solvables et leur permet de prétendre à des crédits bancaires pour s'équiper en matériel. Elle permet aussi aux agriculteurs de prendre le risque d'investir dans certaines cultures comme la céréaliculture qui est très dépendante de l'aléa climatique. La CNMA s'investira en 2010 pour moderniser et dynamiser les assurances agricoles. Cette mission est dévolue à chaque caisse régionale (CRMA), «appelée à tracer un plan de développement de la branche des assurances agricoles puisque 60% de son chiffre d'affaires doit découler de cette activité», indique une source de la caisse. Des contrats de performance seront établis pour chaque caisse avec une prévision de croissance de 20% à atteindre pour la période quinquennale 2010-2014. Les CRMA, en fonction de leur importance, auront à collecter des montants à concurrence de 500, 200 et 100 millions de DA, poursuit la même source. Pour ce qui concerne l'organisation, l'option retenue consiste, selon les directives du ministère de l'Agriculture, à mettre en place un conseil d'orientation stratégique qui aura comme première mission l'orientation et le contrôle dans le souci d'éviter les erreurs du passé d'une part et de répondre d'autre part aux exigences du Conseil de La Monnaie et du Crédit et du ministère des Finances relatives à la gestion des compagnies d'assurance.