Il est presque 21h en ce jeudi 7 janvier et l'avion de la compagnie Air Algérie en provenance de Marseille vient d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport 4 Février de Luanda, la capitale angolaise. A vec à son bord l'équipe d'Algérie de football accompagnée de tout ce qu'elle compte comme staffs technique, médical et administratif. Le vol a, au minimum, deux heures de retard et il est certain que pour les responsables de la Fédération algérienne de football, l'idéal serait que les joueurs gagnent le plus rapidement possible leur lieu d'hébergement lors de cette CAN 2010, l'hôtel Continental. C'était compter sans l'organisation locale pour qui CAN ou pas CAN tout le monde est logé à la même enseigne. C'est ainsi que joueurs et accompagnateurs ont eu droit au même traitement que n'importe quel visiteur, à savoir queues aux guichets de la police des frontières, pour la récupération des bagages et enfin au passage des bagages par le poste des douanes. Il est évident que les premiers sortis de l'aérogare ont dû, une fois dans le bus, attendre toute la suite de la délégation sachant que la restitution des bagages se faisait à un rythme très lent. «Nous avions pourtant demandé aux Angolais de prévoir un site isolé pour l'accueil des délégations. Je vois que rien de cela n'a été fait», a déclaré le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui est arrivé par le même avion. Un Raouraoua qui, il faut le préciser, est membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football chargé justement du suivi des préparatifs de cette CAN. L'unique satisfaction du responsable du football algérien est que l'équipe soit passée par une aérogare flambant neuf (elle a été inaugurée en novembre 2009) où toutefois les travaux se poursuivent. Ce n'est donc que vers 23h que la délégation algérienne a pu rejoindre son hôtel fourbue par un vol de plus de 8 heures avec une escale à Niamey, la capitale du Niger, et par une très longue attente dans l'aéroport en question. On ajoutera qu'elle n'est vraiment pas arrivée dans l'anonymat. Effectivement, elle a eu droit à un accueil de star tellement étaient nombreux les journalistes et photographes sur place. Des Algériens pour la plupart arrivés d'Alger par un vol charter quatre heures plus tôt et qui ont préféré attendre les Verts que d'aller à la recherche d'un hôtel. Avec eux se trouvait le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, qui a pris le même vol qu'eux et qui a tenu à être à l'accueil des Verts. On imagine le brouhaha vécu à ce moment à l'aérogare de Luanda au milieu des flashes et des cliquetis des appareils photos sans oublier les projecteurs des cameramen des différentes chaînes de télévision accourues à la recherche de l'information. Les journalistes ont été de la sorte obligés de jouer des coudes pour arracher quelques mots aux futurs mondialistes dont la plupart avaient les traits tirés et voulaient au plus vite regagner leur chambre. Ils ont quand même joué le jeu et accepté de répondre aux représentants des médias, comme Madjid Bougherra qui a confié qu'il était «content de voir l'équipe recevoir un tel accueil. Vraiment ça nous fait chaud au cœur de voir autant de journalistes présents.» Le dernier à sortir du contrôle de la PAF a été Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, qui lui aussi y est allé de sa petite déclaration puis en discutant avec des groupes de journalistes. Lui aussi était fourbu mais a fait bonne œuvre, histoire de ne pas froisser les journalistes qui auraient été franchement déçus s'ils ne l'avaient pas approché ainsi que les joueurs de l'équipe nationale. Une équipe nationale qui a pris la route de son hôtel tard dans la nuit pour un repos bien mérité en attendant de reprendre la préparation d'avant-CAN, un entraînement étant prévu dans l'après-midi d'hier dans un des stades de la capitale angolaise.