Tenir une conférence de presse lors de cette CAN 2010 relève d'une performance qui n'est, peut-être, pas accessible à tout le monde. La Fédération algérienne de football en a fait l'expérience hier après-midi avec la rencontre qu'elle avait prévue entre Mohamed Raouraoua et Rabah Saâdane d'une part et les journalistes algériens délégués pour couvrir la CAN, d'autre part. Dès le jour de l'arrivée de l'équipe d'Algérie en Angola, jeudi, le président de la fédération avait annoncé cette entrevue sans préciser l'horaire ni l'endroit où elle devait se tenir. Vendredi, il avait pu rencontrer quelques journalistes algériens qu'il avait chargés de communiquer le site où devait avoir lieu cette conférence de presse, à savoir le stade de Coqueiros, de même que son horaire, 14h30. Pourquoi Coqueiros ? Parce qu'il s'agissait d'un stade où allait s'entraîner l'équipe d'Algérie juste après la conférence de presse avec l'avantage d'être situé au centre-ville, à quelques enjambées de l'hôtel où résident les Verts et leurs accompagnateurs. C'était là une faveur du président de la FAF pour les représentants de la presse sachant que tout ce qui se fait ici est réglementé par la CAF. «Aujourd'hui, il s'agit d'un entraînement organisé par la FAF et non par la CAF, a dit M. Raouraoua. Nous devrions nous plier aux exigences de la CAF mais personne ne nous en voudra de faire quelquefois des entorses au règlement. Nos journalistes ont besoin d'avoir des informations. Nous faisons de notre mieux pour les satisfaire.» Une véritable étuve Le problème est que la conférence en question devait avoir lieu dans un stade dépourvu d'une salle adéquate. Pour ce faire, Saïd Selhani, celui qui a été chargé par le président de la FAF d'être le porte-parole de la délégation, a dû recourir au système D, à savoir trouver le meilleur endroit pour que l'évènement puisse se dérouler sans trop de problèmes. Finalement, on a opté pour un vestiaire d'un stade d'une propreté impeccable où on avait installé des chaises de même qu'un climatiseur. Et vous pouvez croire qu'il a été d'un certain secours en pleine conférence de presse, c'est-à-dire à un moment où la chaleur a atteint son point culminant. Déjà qu'il faisait extrêmement chaud à l'air libre (près de 35 degrés Celsius), on vous laisse deviner l'étuve dans laquelle le jeu des questions-réponses a eu lieu. Une petite salle où s'étaient entassés quelque 50 journalistes, algériens et étrangers, et à laquelle on avait interdit l'accès aux photographes car générateurs de chaleur avec leurs appareils et leurs flashes. On doit comprendre pourquoi, avec de telles conditions, le président de la FAF a limité son intervention à quelques minutes et ne s'est même pas prêté aux questions des journalistes. Une intervention au cours de laquelle il est revenu sur les grandes lignes qu'il avait abordées, à l'aéroport de Luanda, le jour de l'arrivée de la délégation algérienne. «La préparation se poursuit de fort belle manière, a-t-il déclaré, et je peux dire que nous avons dégagé les moyens pour une bonne participation de notre équipe nationale lors de cette CAN. J'ajoute que nos joueurs ont un moral d'acier et qu'il n'existe aucun problème au sein de leur groupe.» M. Raouraoua est, ensuite, revenu sur la nécessité de rester solidaire des Verts. «Je crois que ce dont notre équipe a besoin le plus aujourd'hui c'est de confiance, a-t-il indiqué. Nous ne gagnerons rien à lui trouver des problèmes là où ils n'existent pas. Aujourd'hui, elle s'apprête à disputer une importante compétition. Nous devons continuer à la soutenir car il s'agit de notre équipe.» «Surmonter l'épreuve» Le président de la FAF a, également, abordé le triste et tragique évènement qui a endeuillé le Togo et son équipe nationale après l'attentat dont a été victime cette dernière à Cabinda. «C'est vraiment un incident des plus tragiques. Nos pensées vont aujourd'hui aux familles endeuillées par ce drame à qui nous adressons nos plus sincères condoléances. La Fédération algérienne de football tient ici à se montrer solidaire de la Fédération togolaise de football qu'elle entend soutenir dans cette terrible épreuve. Nos frères et amis togolais doivent savoir que nous sommes à leurs côtés. Nous espérons qu'ils sauront surmonter cette épreuve.» Une fois cette déclaration faite, M. Raouraoua a cédé la parole à Rabah Saâdane, à côté duquel il était assis. Juste quelques minutes car il a dû sortir pour accueillir le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, venu assister à l'entraînement de l'équipe nationale. Une équipe nationale arrivée quelques minutes plus tard au milieu d'une armada de journalistes et de photographes.