Après avoir montré un visage autre que celui du président-ange lors de sa colère rouge contre les hauts chefs du renseignement, Barack Obama revient à de meilleurs sentiments. Non pas envers ses services secrets, qui, d'après le rapport du général Flynn, sont complètement déconnectés de la réalité afghane. Mais à l'adresse du chef des sénateurs démocrates, qui a tenu des propos raciaux envers le président de tous les Américains. On ne sait trop si Barack Obama a pris le temps de siroter une bière en compagnie de Harry Reid mais chose certaine il a accepté les plates excuses de ce dernier. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que le président démocrate a eu à régler ce genre d'«affaires» à l'amiable. On se souvient de cet autre parlementaire qui l'a traité de menteur lors d'un discours au Congres. Barack Obama tiendrait-il toujours rancune à Silvio Berlusconi qui s'est amusé durant un meeting de son parti à Milan à rire du «bronzage» du couple présidentiel américain ? Ces temps-ci, en Italie, il n'y a pas vraiment de quoi rire. C'est plutôt bête à pleurer et la chasse à l'immigré en terre calabraise en est la principale cause. Dieu merci, le calme est revenu dans la charmante ville de Sorenso mais sans ses centaines de saisonniers. Les indésirables «sauvages» ont dû plier leurs matelas et partir avant l'aube à défaut de se faire massacrer une énième fois par les «civilisés». Evidemment que ce n'est pas le premier événement du genre sur le vieux continent. Partout où l'extrême droite a réussi à sortir la tête de l'eau de pareilles «batailles rangées» sont à signaler. Mais jamais de l'ampleur de celle qui vient de se terminer dans le sang en Calabre. La faute à la Ligue du Nord ou à la crise qui secoue fortement la botte ? A se fier aux témoignages de quelques porteurs de barres de fer, il y aurait un peu des deux. Le gouvernement de Rome demandera-t-il pardon à tous ces «bronzés» qui, légalement ou illégalement, ont aidé à la croissance économique italienne ? Peu probable qu'il aille jusqu'à présenter des excuses publiques, une manifestation de soutien aux immigrés a été réprimée à coups de gourdin. Avis aux amateurs en général et à la gauche italienne en particulier si elle venait à «instrumentaliser» la battue humaine en Calabre à des fins politiques. Tolérance zéro de la part du Conseil italien et d'El Cavaliere dont les scandales se sont éclipsés comme par magie. A quand la prochaine chasse au «bronzé» ? D'ici-là, Barack Obama continuera lui de chasser Al Qaïda sur tous les fronts. Notamment au Yémen où le gouvernement de Sanaa se dit prêt à discuter avec Al Qaïda si, bien sûr, sa branche locale décidait à désarmer. Quitte à ne pas s'excuser.