La campagne de vaccination contre la grippe A est suspendue à Sétif depuis le 31 décembre 2009, au deuxième jour de la phase de vaccination qui concerne le personnel médical, et date du décès à son domicile de la femme médecin chef du service réanimation au CHU de Sétif, vaccinée 30 heures auparavant. Si l'événement a suscité un climat de consternation et d'abattement parmi la population du secteur de la santé, les parents de la défunte qui avaient demandé une expertise sur les causes de la mort sont dans l'attente des résultats depuis près de deux semaines. Et si le corps a été enterré au lendemain de l'autopsie, les prélèvements ont été confiés au laboratoire régional de police de Constantine afin d'établir si le vaccin contre la grippe A injecté à la défunte n'est pas la cause de son décès. Avec la suspension de la phase de vaccination des femmes enceintes, c'est la mort suspecte de la femme médecin vaccinée contre la grippe A qui occupe les devants de la scène à Sétif à cause du climat de suspicion et de prudence engendré par la campagne. Il faut dire aussi que beaucoup de facteurs ont influé sur l'échec de l'initiative ministérielle, à l'exemple des retards accusés dans la livraison du vaccin qui ont généré la propagation des informations les plus surprenantes, ou encore l'information de la mort de toutes les souris vaccinées. Actuellement, à Sétif au moment où les prélèvements sont soumis aux spécialistes afin d'identifier les circonstances probables du décès causé par l'administration d'un produit nocif, sur ordre du procureur général, l'on comprend que le dossier ne dépend plus de la compétence du secteur de la santé, car le chargé de la communication du CHU décline toutes les sollicitations de la presse par «crainte de dérives de l'affaire». L'opinion publique est en attente des résultats du médecin légiste, et selon les spécialistes, ceux-ci ne tarderaient pas à être rendus publics à l'heure où les informations sur le sujet se font de plus en plus rares.