La campagne de vaccination contre la grippe A, suspendue après la mort suspecte depuis près de 40 jours de la femme médecin vaccinée la veille, n'est plus d'actualité à Sétif. En sus du corps médical qui ne s'est pas conformé à l'acte de vaccination, on apprend que plusieurs autres ont suivi le mot d'ordre. Il s'agit du désistement délibéré à la soumission à l'acte d'inoculation du vaccin qui confirme le climat d'appréhension entretenu dès le départ contre la campagne nationale de vaccination lancée le 30 décembre 2009. Mais l'évènement du décès de la femme médecin des suites d'un arrêt cardiaque au lendemain de sa vaccination, qui a provoqué la fermeture des centres de vaccination, n'a donné jusque-là aucune suite car, en fait, le passage à l'autopsie du corps de la «victime» à la demande de sa famille est une procédure qui ne relève plus de la compétence du secteur de la santé, mais de celui de la justice. Pour rappel, les prélèvements sur le corps de la victime ont été soumis à analyses aux spécialistes du laboratoire régional de police de Constantine sur ordre du procureur afin d'identifier les circonstances probables du décès causé par l'administration d'un produit nocif. A présent, si les communiqués officiels ont été suspendus au niveau du CHU de Sétif, aucune information ne filtre du parquet.