Quatorze locataires de la cité Beb Daya viennent d'être assignés en justice par l'Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Une assignation à travers laquelle il leur est instamment demandé de quitter les logements qu'ils occupent, a-t-on appris de sources concordantes. Apprenant cela, ces 14 locataires se sont regroupés pour protester contre l'ordre judiciaire d'expulsion des logements qu'ils occupent et contre les pressions que l'OPGI exerce sur eux pour les déloger. «Nous demandons simplement l'application de la loi pour recouvrer nos droits car si on quitte ces appartements nous n'avons nulle part où aller et risquons de nous retrouver dans la rue», déclare O. B., l'un des concernés. La pression exercée par l'OPGI sur les locataires de la cité des 300 logements remonte à l'année 2003, au cours de laquelle 36 locataires on été déclarés sinistrés suite aux inondations qu'a connues la ville. Huit locataires seulement ont pu déménager vers les nouveaux appartements, situés à la cité Rocher, qu'ils ont jugés par la suite non conformes au cahier des charges et ne disposant ni d'installation de gaz naturel ni d'eau potable. Quelques locataires ont été obligés de retourner à leurs anciens appartements, faute de n'avoir pas trouvé les moindres commodités dans leurs nouvelles demeures. «En dépit du fait que nous sommes des familles nombreuses, on nous a octroyé des appartements d'une superficie très limitée et dépourvus d'eau et de gaz, en plus de leur éloignement du centre-ville», précise M. K., l'un des locataires. Pour rappel, certains appartements de la cité des 300 logements, après avoir été quittés en 2003, ont été réoccupés illégalement, «chose qui prouve bel et bien la négligence de l'OPGI, qui, pendant des années, a poursuivi des locataires possédant des actes notariés au lieu de le faire à l'encontre des auteurs de ces transactions illégales», clament les protestataires, qui demandent la régularisation de leur situation tout en déclarant qu'ils sont prêts à payer les redevances dues.