L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tiaret, après l'épisode des seize personnes estées en justice pour occupation illégale de logements sociaux et l'incarcération de cinq d'entre-elles dont une femme, c'est au tour de 24 autres personnes, nouvellement recasées dans une cité HLM dans la commune d'Aïn Bouchekif, d'être interpellées et traduites devant la justice. Des actions coups de poings qui ont permis à l'office de récupérer certains logements en attendant l'accomplissement des formalités à l'endroit de 200 autres personnes (un chiffre non limitatif nous précise-t-on) identifiées par une commission mise sur pied à cet effet. Les occupations illégales de logements tout autant que leur vente, souvent par l'entremise de désistements, sont jugées contraires aux lois et textes en vigueur. Cet état de fait a amené l'OPGI, nous confiera Abkari Saïd, directeur général de l'office, à « déclarer une guerre sans merci aux contrevenants », car le problème du logement, aussi complexe soit-il, « travestit fondamentalement la donne », ajoute notre interlocuteur qui fait savoir que son organisme travaille afin de parvenir aux objectifs assignés à l'office tant par le ministère que par les pouvoirs publics locaux. Pour rappel, les redevances locatives actuellement en souffrance sont de l'ordre de 49% pour les locataires qui cumulent plus de trois mois d'impayés et de 31% pour les moins de trois mois. Seuls 20% des locataires restent crédibles. Un taux de recouvrement estimé globalement à 49%, soit un peu plus que la moyenne nationale qui est de 35%. Mais l'objectif visé, dira notre interlocuteur, c'est d'arriver à 55% courant 2005. Une année qui sera, enchaînera-t-il, une référence en matière de recouvrement des droits et du rétablissement de l'ordre, car les conséquences de la gestion antérieure « nous font cumuler un préjudice de 20 milliards de centimes. » A une question relative au nombre de bénéficiaires ayant cédé leurs logements, notre interlocuteur, à demi-mots, fait état de blocages à différents niveaux pour mener à terme cette opération « d'inventaire », en attendant que tout s'enclenche avec ces affaires qui continuent, elles, à défrayer la chronique locale. Aujourd'hui, beaucoup de personnes sous mandat de dépôt vont devoir répondre de leurs actes devant la justice, mais il semble que le problème, dépassant le cadre et de l'OPGI et de la justice, requiert l'implication d'autres partenaires.