Bien que la wilaya de Tizi Ouzou dispose d'une façade maritime de 85 km, de deux ports de pêche, ceux d'Azeffoun et Tigzirt, il n'en demeure pas moins que la sardine est inaccessible ces derniers jours à la capitale du Djurdjura. Son prix a connu une augmentation spectaculaire allant jusqu'à défier celui du thon. En effet, elle est proposée au marché couvert de la ville à 300 DA pour la sardine bleue et 150 DA pour la saourelle. Vers midi, le prix baisse à 250 DA mais reste bien sûr inaccessible aux petites bourses. Rien ne semble expliquer cette situation. Même pas le mauvais temps qui a sévi depuis quelques jours. D'autres vont jusqu'à parler de la rareté de ce produit halieutique très prisé. Il semble, à en croire certains vendeurs, que c'est ce qui explique cette augmentation exponentielle des prix. A signaler par ailleurs que la sardine est sujette à une certaine spéculation. Elle est revendue plusieurs fois avant d'arriver chez le consommateur qui, comme d'habitude, paye le prix fort pour l'avoir dans son assiette. La chambre de la pêche et de l'aquaculture de Tizi Ouzou multiplie les rencontres de sensibilisation pour les marins pêcheurs locaux. Même le poisson est inaccessible. Son prix défie l'entendement. Les gens ne s'amusent même plus à demander combien ça coûte. Pourtant les eaux maritimes de la wilaya de Tizi Ouzou sont poissonneuses. Selon les responsables du secteur de la pêche de la wilaya, il est totalisé plus de 430 espèces, ce qui renseigne sur la richesse et la diversité des ressources. Seulement avec la pollution qui touche les eaux maritimes, le poisson fuit les rivages. Il est aujourd'hui impératif de repenser ce secteur en l'adaptant au mieux aux nouvelles techniques de pêche. En attendant, les sardines, entre autres, restent un produit réellement nommé désir.