Sévèrement touchée par des inondations, le 1er octobre 2008, la wilaya de Ghardaïa a bénéficié d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics, qui ont dégagé une enveloppe financière de 4000 milliards de centimes, tenu un conseil du gouvernement sur les lieux même de la catastrophe et relevé le pari de reloger les sinistrés en moins de deux mois, en installant 2997 chalets, en attendant la construction de 2000 logements sociaux de type F3 pour le relogement définitif des sinistrés qui coûteront au Trésor 1600 milliards de centimes. «Tous les sinistrés des inondations du 1er octobre 2008 seront relogés avant fin mars 2010», a affirmé le secrétaire général de la wilaya, Boulatika Ali, qui nous a reçus dans son bureau en compagnie des responsables de la protection civile. Rappelant les efforts fournis par l'Etat pour la prise en charge des sinistrés, le SG affirme en outre que, sur les 2000 logements destinés à cet effet, 694 sont déjà achevés, alors que les autres sont en cours de réalisation avec un taux d'avancement des travaux qui «tire vers la fin». Qualifiant le déluge qui s'est abattu sur Ghardaïa de «tsunami», notre source rappelle que 24 000 habitations ont été touchées. Après le passage des services de contrôle (CTC), qui ont eu à réévaluer le degré des dégâts occasionnés aux habitations, l'Etat a dégagé une enveloppe de 193 milliards de centimes pour les travaux de réhabilitation dont ont bénéficié 12 965 personnes, affirme notre source pour démentir les dires des habitants qui affirment que certaines habitations n'ont même pas été recensées. «Ce sont des habitations dont les propriétaires n'habitent pas à Ghardaïa», se défend le SG. A notre question sur le devenir des chalets après le relogement des sinistrés, notre interlocuteur a tenu à préciser qu'après l'expérience de Boumerdès en 2003, la gestion de ces derniers est désormais du ressort de l'Etat. «L'Etat a créé pour la première fois la société nationale de maintenance et de gestion des chalets», a-t-il affirmé, expliquant qu'ils seront réutilisables, contrairement à ceux de Boumerdès ou de Chlef. En outre, tout en réitérant la nécessité d'interdire la construction sur les berges des oueds, la même voix affirme que le relogement des sinistrés se fera dans le respect des traditions locales. Dans un autre registre, le SG de Ghardaïa fait savoir, s'agissant du développement local, que la wilaya a bénéficié pour l'exercice 2010 de 87 milliards de centimes en PCD et 860 milliards dans le cadre des PSD, un chiffre qui est appelé à être revu à la hausse, pour atteindre 1300 milliards. 212 milliards seront consacrés au secteur des travaux publics (routes), 114 à la jeunesse et 125 à l'éducation, selon la même voix.