«Chaque année, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Chine augmentent de 50%», a affirmé, hier, sur les ondes de la Chaîne II, le conseiller économique et commercial de l'ambassade de Chine à Alger, M. Lu. L'hôte de la deuxième radio nationale s'est félicité des relations entre son pays et l'Algérie, qui, selon lui, ont commencé il y a de cela 100 ans. Selon le conseiller économique, depuis ces dix dernières années, le commerce entre l'Algérie et la Chine s'est répandu à une très grande vitesse. Le diplomate chinois a avancé le chiffre de 4 milliards 455 millions représentant le volume d'import-export entre la Chine et l'Algérie, ce qui a donné lieu à une augmentation de 8,78% des échanges. Dans les détails, en 2009, la Chine a exporté vers l'Algérie l'équivalent de 3 milliards 847 millions de dollars, alors que l'Algérie a exporté vers l'Empire du Milieu 600 millions de dollars, soit une baisse de 12%. «La crise économique explique cette chute», a expliqué le représentant de l'ambassade de Chine. Mais, selon les chiffres des douanes algériennes relatifs aux exportations de l'Algérie vers la Chine, de janvier à novembre 2009, 4 milliards 489 millions dollars est l'estimation réelle. Toujours selon les douanes algériennes, a indiqué M. Lu, l'Algérie a importé de Chine 3 milliards 855 millions de dollars. Ce qui fait de Pékin le 3e partenaire commercial d'Alger au niveau mondial. Les importations algériennes à partir de la Chine se résument à l'équipement, aux voitures, aux produits informatiques et aux produits textiles. Dans le sens inverse, la Chine importe de l'Algérie du pétrole et du liège principalement. Les hommes d'affaires chinois veulent installer des usines en Algérie Concernant la multiplication des visites de délégations d'hommes d'affaires chinois en Algérie, M. Lu a déclaré que ceci témoigne de l'intérêt que portent les opérateurs de son pays pour le marché algérien. Car il est attrayant et il reste à développer dans plusieurs domaines, d'autant plus que beaucoup de produits sont inexistants sur le territoire national. Ces hommes d'affaires cherchent à s'installer en Algérie pour d'éventuelles ouvertures d'usines pour promouvoir l'industrie du textile et l'industrie légère. «Sauf que, depuis l'année dernière, il subsiste des problèmes bureaucratiques pour l'octroi de licences commerciales», a révélé M. Lu. L'implantation d'usines chinoises en Algérie pourrait permettre à leurs propriétaires, non seulement de créer de l'emploi au profit des Algériens, mais aussi d'exporter leurs produits vers deux zones. Il s'agit de l'Union européenne avec qui l'Algérie a signé un accord d'association en 2002 entré en vigueur en 2005, ainsi que de la Zone de libre-échange arabe (Zale). Pour l'exportation des produits vinicoles Quant aux opérateurs algériens, il leur serait fortement possible d'exporter du vin rouge, jugé d'excellente qualité, et de l'huile d'olive. Ces deux produits nationaux sont prisés par la société chinoise. La question des produits chinois, considérés comme de piètre qualité, a été abordée au même titre que les magasins ouverts par des ressortissants originaires de Chine. M. Lu a tenu à souligner que les produits sont fabriqués selon la demande des importateurs, particulièrement celle des Algériens, qui cherchent des articles à bas prix pour les écouler sur le marché national. A cet effet, pour lui, la solution est du ressort des hommes d'affaires algériens. «Le gouvernement de Pékin a par ailleurs demandé aux entreprises chinoises de fabriquer des produits dont la qualité est appréciable, et ce, pour ne pas nuire à l'image de notre pays», a-t-il dit en substance. Dans le même contexte, de plus en plus d'hommes d'affaires algériens se rendent en Chine. En témoigne le nombre de visas délivrés par l'ambassade de Chine en 2009, s'élevant à 16 000. «Ce chiffre connaîtra une augmentation, notamment depuis l'ouverture de la ligne aérienne directe Alger-Pékin, qui a facilité les voyages de délégations», a-t-il conclu.