M. Pierre Mourlevat, ministre conseiller chargé de la mission économique à l'ambassade de France, qui était ce mercredi à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), a longuement abordé les relations économiques entre les deux pays, la France et l'Algérie, en faisant le point sur le niveau des échanges de ces dernières années. Avant d'aborder ce volet, lors d'un point de presse, l'orateur a évoqué le programme de privatisation qui est suivi “avec beaucoup d'intérêt par de grandes entreprises françaises, qui souhaitent acheter des entreprises publiques ou entrer en partenariat…” C'est ainsi que l'orateur a cité France Telecom, qui suit avec intérêt l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, la CMA-CGM, qui pour sa part, souhaite des partenariats avec des entreprises portuaires. Ce volet de la privatisation fait également l'objet d'intéressements de la part des banques françaises. Ainsi, M. Mourlevat a évoqué la banque Calyon issue d'une fusion entre le Crédit agricole et le Crédit Lyonnais, qui a entamé les procédures pour obtenir un agrément et ainsi pouvoir ouvrir probablement des filiales en Algérie. Jusqu'ici, cette institution française ne dispose que d'un bureau de liaison à Alger. Le montant de l'investissement sera de l'ordre de 80 millions d'euros avons-nous encore appris. Pour ce qui est des échanges commerciaux, l'orateur s'est félicité de voir que le volume des échanges pour 2005 a atteint un niveau record avec 8,3 milliards d'euros avec un excédent de la balance commerciale de 1,3 million d'euros en 2004. M. Mourlevat notera que cet excédant a légèrement connu une baisse en 2005. Si les parts de marché de la France — 22,1%, dans notre pays — sont en baisse, l'intervenant estimera que ce n'est pas très significatif, “les autres partenaires sont très loin… La Chine est désormais le 4e fournisseur de l'Algérie avec des parts de marché en Algérie de l'ordre de 6,5%…” Afin de renforcer les relations des opérateurs économiques, le ministre conseiller de l'ambassade était venu à Oran pour annoncer l'ouverture, au niveau de la CCIO, d'un guichet de la mission économique. Des réunions auront lieu chaque mois avec des collaborateurs de la mission économique relevant de plusieurs secteurs. F. boumediene