Le quartier les Genêts a vécu au rythme d'une vive tension hier matin. En effet, la rue Lamali qui longe le CHU Nédir Mohamed a été barricadée par des jeunes en colère dès les premières heures de la matinée. Ceci a nécessité le déploiement d'un important dispositif des forces antiémeutes qui ont aussitôt investi les lieux pour dégager la route. Les raisons de la colère ? Selon les informations recueillies, les protestataires voulaient par le biais de cette action s'opposer à la décision de raser les boutiques érigées en face du stade 1er Novembre pour y construire un parking à étages. La tension était vive et le dispositif déployé était toujours là à la mi-journée. De petites escarmouches se sont produites la matinée. La colère s'amplifie depuis quelques jours à Tizi Ouzou et des foyers de tension ont été enregistrés à proximité du pont de bougie où les habitants de Timizart Loghbar ont bloqué la route deux jours durant pour réclamer un meilleur cadre de vie. C'est la deuxième action du genre depuis le début de la semaine dans la capitale du Djudjura. Il y a quatre jours, ce sont les jeunes de la Nouvelle ville qui ont bloqué également la route pour réclamer l'attribution de l'assiette sur laquelle était érigé l'ex-Souk El Fellah afin de construire des boutiques. A chaque fois que des revendications ne sont pas satisfaites, les citoyens n'hésitent pas à sortir dans la rue pour crier leur marasme. Cette tension, très perceptible du reste, risque de faire tâche d'huile tant la situation n'évolue pas positivement. Le recours au blocage des routes, qui ne fait pas l'unanimité, est devenu par la force des choses le seul et unique mode pour se faire entendre.