Une pénurie de vaccin HBV qui inquiète les parents est signalée au niveau des centres de prévention maternelle et infantile (PMI), des établissements publics de la santé de proximité (EPSP), des établissement publics hospitaliers (EPH) et dans certaines polycliniques de la capitale. La rareté de ce produit a ainsi privé des dizaines de nourrissons de leur dose de vaccin. Une virée au niveau de quelques unités sanitaires de la capitale le confirme. Une véritable pénurie est enregistrée partout où nous nous sommes présentés. Ce vaccin n'est pas disponible. Au niveau de la PMI de la polyclinique Necira Nounou, à Alger, il ne reste aucun flacon de ce vaccin, a expliqué un membre du corps médical. Il a ajouté ne pas connaître les causes de cette rupture de stock. Ni quand le vaccin sera disponible. Les demandes ont été exprimées à plusieurs reprises mais elles n'ont pas trouvé réponse, concernant notamment le HBV. Le même constat a été fait au niveau des quelques EPSP et polycliniques visités. Le surveillant médical chef de Necira Nounou a annoncé l'indisponibilité depuis des semaines du vaccin HBV. L'inquiétude et le désarroi des parents sont visibles, notamment chez les mamans rencontrées sur place, qui nous ont fait part de leur angoisse quant au manque de ce vaccin. Une situation qui fait craindre d'éventuels effets négatifs sur la santé de leurs enfants. «J'ignore les conséquences en ratant ce vaccin pour mon fils», nous dira une maman dont le visage exprimait l'inquiétude. De son côté, le personnel paramédical tente à chaque fois d'expliquer aux parents que c'est une pénurie «ordinaire» de quelques jours et que le vaccin sera disponible prochainement. Cette pénurie est-elle une conséquence d'une quelconque défaillance au niveau des structures chargées de l'approvisionnement en ce produit, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) en l'occurrence ? Devant une telle situation, même au niveau de l'IPA le vaccin n'est pas disponible. Pour soulager l'inquiétude des parents, certains médecins ont tenu à expliquer qu'en cas de retard de vaccination, cela n'aura aucun effet sur la santé du bébé mais ils conseillent tout de même de rattraper le retard dans les mois qui viennent. Selon une autre source qui garde l'anonymat, ces limogeages interviennent suite à l'affaire de rupture qui a touché certains vaccins ainsi que pour certaines défaillances de gestion et de prévision des deux établissements. Les ruptures de stocks pour certains médicaments préventifs et curatifs, notamment les vaccins, sont susceptibles de mettre en péril la vie des patients et surtout celle des nouveau-nés et des nourrissons.