Le HBV (vaccin contre l'hépatite B), qui se fait à la naissance, le 1er et le 5e mois, se fait rare dans les établissements publics de santé de proximité de la capitale. Ils sont nombreux à être en rupture de stock et les listes d'attente s'allongent. La polyclinique 8 Mai 1945, située à Bouzaréah, a reçu 150 doses, mercredi, après une rupture qui a duré 2 mois. Pour la polyclinique des Annassers, la quantité reçue au cours de la semaine dernière était de 40 doses. Il ne reste que 13 doses qui sont réservées aux cas prioritaires (nouveau-nés). Les médecins du centre précisent que pour une seule journée, ils ont utilisé entre 40 et 50 doses. Au niveau de la polyclinique de proximité Commandant Mira, à Bab El Oued, on a rencontré une femme déçue d'apprendre le manque de vaccin, en avouant venir plusieurs fois avec son bébé, mais en vain. «J'ai fait plusieurs navettes Zéralda-Bab El Oued pour prendre rdv, malheureusement, à chaque fois, on me dit que le vaccin n'est pas disponible», nous confie-t-elle, ajoutant que le personnel de l'établissement lui a demandé de revenir un autre jour et très tôt pour pouvoir en bénéficier. Dans d'autres centres de santé publique, les infirmiers parlent de rupture, mais sans donner les raisons. De même pour la polyclinique des 390 logements de Gué de Constantine, où le vaccin n'est pas disponible. La vaccination pour les enfants est gratuite et obligatoire. Les centres de protection maternelle et infantile répartis au niveau de la wilaya d'Alger ne disposent plus de quantités suffisantes de vaccins, a-t-on appris hier au niveau des EPSP. Il y a quelques polycliniques qui assurent la vaccination. Les citoyens sont contraints de faire le déplacement vers d'autres secteurs sanitaires pour vacciner leurs enfants. «Nous sommes obligés de les envoyer ailleurs car il y a un manque au niveau de notre établissement en vaccin HBV. Apparemment, on ne va jamais en finir avec cette histoire», a souligné un responsable de l'établissement de Gué de Constantine. Le vaccin HBV est un moyen préventif de lutte contre l'hépatite B, qui est une hépatite virale due à une infection pouvant entraîner une inflammation du foie. Ce vaccin est obligatoire mais pas urgent. La gravité potentielle de l'hépatite B est constituée par le risque d'évolution vers une hépatite chronique B qui peut se compliquer d'une cirrhose du foie et d'un cancer du foie, une maladie mortelle avec un taux de réponse très faible à la chimiothérapie actuelle.