La grève de trois jours à laquelle a appelé le Syndicat national des paramédicaux (SAP) a pris fin hier en attendant la décision de la base qui devra décider de la suite à donner au mouvement après la rencontre prévue avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière afin d'étudier leur plateforme de revendications. Les résultats de cette réunion seront rendus publics aujourd'hui et devront dicter donc la forme que devra prendre la deuxième étape de protestation. Contacté par Le Temps d'Algérie, le secrétaire général du SPA, Kamel Touri, a indiqué que la base se concertera lors du conseil national du syndicat qui aura lieu aujourd'hui à l'Institut national de la santé publique (INSP) sur une décision prochaine. Cependant, les paramédicaux promettent d'aller vers une action plus radicale dans le cas où aucune solution satisfaisante n'est apportée à leurs doléances. M. Touri précise : «Nous voulons des réponses précises et concrètes à nos revendications, et nous rejetterons toute installation de commissions qui n'ont jamais apporté de satisfecit.» Et d'ajouter : «La tutelle devrait donner plus d'importance à notre corporation, qui constitue l'élément phare dans le secteur de la santé, par notre présence continue auprès des malades.» Et pour pouvoir améliorer les soins prodigués aux malades, le SPA appelle le département de Saïd Barkat à lancer une formation complémentaire afin de pouvoir accéder aux programmes adoptés dans le système LMD. «C'est l'une de nos principales revendications. Nous souhaitons que notre tutelle trouve un terrain d'entente avec le département de l'enseignement supérieur pour pouvoir profiter d'une formation supplémentaire pour que la qualité des soins soit au même niveau que les soins prodigués dans les pays développés.» Outre la formation complémentaire, les paramédicaux insistent sur la mise en place d'un statut digne répondant aussi bien aux aspirations de leur corporation qu'à celles du secteur de la santé. Rappelons que le SAP avait décidé au préalable d'entamer une grève illimitée le 31 janvier. Cette action a été gelée suite à l'invitation de la tutelle au dialogue.