La tutelle compte adopter un nouveau statut particulier pour cette catégorie. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé de geler le recours à la grève illimitée prévue pour ce dimanche 31 janvier. En effet, les syndicalistes ont été reçus jeudi dernier au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon le SAP, les pourparlers ont été fructueux menant ainsi à une prochaine adoption d'un statut particulier en leur faveur. Il faut savoir que le recours au débrayage de trois jours, les 25, 26 et 27 janvier courant, a été décidé à l'issue d'une réunion du conseil national du SAP. Le débrayage des paramédicaux, largement suivi à travers le territoire national, a sérieusement pénalisé les malades hospitalisés. Quant à ceux ayant des rendez-vous, après des mois d'attente, ils ont été renvoyés en raison du débrayage des généralistes et des médecins spécialistes. Le porte-parole du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), M.Ghachi, avait avancé le taux de 90% des paramédicaux algériens qui ont réagi favorablement au mot d'ordre de grève. Les paramédicaux demandent d'une manière urgente la satisfaction de leurs doléances, sans condition. «Ce sont des revendications urgentes qui n'ont rien à voir avec le projet de la Fonction publique et des rencontres de la tripartite», dira un syndicaliste que nous avons contacté hier par téléphone. «Ce sont des revendications qui devront être résolues par notre tutelle», précise-t-il. Les syndicalistes conçoivent mal aujourd'hui le fait que le ministère de la Santé opère des réformes dans les hôpitaux en accordant «peu», voire «pas du tout» d'intérêt aux problèmes légitimes et urgents des paramédicaux. Pour rappel, les syndicalistes et le personnel paramédical exigent une indemnité de performance de 30%, mensuellement et sans conditions. Ils réclament également, la généralisation de la prime de contagion à tous les paramédicaux et sans cumul avec la prime d'intéressement. Ils demandent aussi aux pouvoirs publics d'instaurer le glissement catégoriel de deux catégories, conformément aux modifications opérées en 2002 au profit de certaines corporations de la santé et la réparation du préjudice indemnitaire concernant l'indemnité de sujétion spéciale (ISS). A cela s'ajoute le respect des lois relatives à l'exercice syndical afin de mettre fin aux «harcèlements et intimidations de la part de certains gestionnaires». Les syndicalistes exigent des pouvoirs publics des réponses claires et fermes: «On ne veut plus entendre de promesses», conclut notre interlocuteur.