Une réunion portant sur la création d'une grande commission parlementaire algéro-française a été "gelée" en raison de l'inscription par Paris de l'Algérie sur une liste de pays à risque pour les transports aériens, a déclaré jeudi le président de l'assemblée nationale, Abdelaziz Ziari. La réunion des représentants de l'assemblée populaire nationale (APN) et de "leurs homologues de l'Assemblée française sur la création de la grande commission a été gelée en réaction à ces provocations", a déclaré Abdelaziz Ziari à la radio publique, selon l'agence APS. "Comment l'Algérie peut-elle être parmi les pays qui luttent contre le phénomène du terrorisme et dans le même temps figurer sur la liste des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques", a-t-il ajouté en qualifiant de "provocation" l'inscription de son pays sur la liste noire. De "tels comportements n'encouragent pas le renforcement des relations", a-t-il prévenu. Le lieu de la réunion n'a pas été précisé. Le principe de la création de cette Grande commission algéro-française avait été lancé lors d'une visite à Alger d'Axel Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française. Cette commission se justifie par la nécessité d'une "diplomatie parlementaire active" entre les deux pays, avait affirmé M. Poniatowski. La France et les Etats-Unis ont adopté un nouveau dispositif de sécurité aérienne incluant l'Algérie parmi les pays à risque. L'Algérie prendra des mesures de réciprocité "si c'est nécessaire" envers les pays occidentaux qui l'ont inscrite sur une liste de pays à risque dont les voyageurs subiront des contrôles spécifiques, indiquait récemment le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni. Le 13 janvier, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait jugé cette inscription "inappropriée" et affirmé qu'Alger exigeait d'être retirée de cette liste.