Depuis 2007, les souscripteurs au logement «location-vente», qui n'ont obtenu qu'un document leur signifiant leur droit au logement, ont adressé plusieurs requêtes à l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), au ministère de l'Habitat et à la présidence de la République. «Nous soussignés Algériens ayant déposé nos dossiers de demande de logement dans le cadre du programme AADL de 2001-2002, venons par la présente solliciter de votre excellence l'intervention auprès des instances en charge de nos dossiers afin que nos demandes aboutissent», ont-ils écrit dans la lettre adressée au président de la République le 6 décembre 2009. Dans une précédente lettre, datant du 15 janvier 2008, ces postulants indiquent que ce sont «47 000 souscripteurs au niveau d'Alger» qui sont dans cette situation d'attente. Depuis le blocage de la situation en 2002 suite au transfert des dossiers de ces demandeurs à la CNEP, «nous ne savons pas quelles sont les suites accordées à nos demandes. Nous nous sommes présentés plusieurs fois à l'AADL sise à Saïd Hamdine, en vain. On nous rétorque que l'AADL ne prend plus en charge ce programme 2002, sans autres explications», ont-ils ajouté dans la lettre de 2008. Les souscripteurs comptent saisir à nouveau le président de la République, nous a-t-on annoncé. Certains d'entre eux réclament l'intervention du premier magistrat du pays pour diligenter une enquête à propos des logements qui ne sont pas attribués des années après la finalisation de certains projets. Dans certains sites, seuls quelques appartements sont habités par les bénéficiaires alors que le reste est fermé. «Que la lumière soit faite sur cette situation», réclament-ils, plaidant pour l'attribution de ces logements inoccupés aux «vrais demandeurs» de logement.