Le nombre des souscripteurs aux logements en location-vente pour l'année 2001 est de 43 000. Ce chiffre a été avancé par des responsables de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) aux représentants des souscripteurs lors de la réunion tenue jeudi dernier au siège de l'agence. Or, cette même agence avait avancé, il y a tout juste deux mois, que le nombre des souscripteurs de 2001 qui n'ont pas bénéficié d'un logement est de 22 000. Selon les représentants des postulants qui ont collecté les dossiers des souscripteurs, sur demande du ministère de l'Habitat, ce chiffre est de 4000, très loin des estimations avancées par l'Aadl. Les responsables de l'agence ont même indiqué que 10 000 dossiers ont été déposés dans la seule journée du 18 août 2001, date du lancement du programme de location-vente. Ce qui est, aux yeux des souscripteurs de 2001, «exagéré». «Nous voulons que le nombre réel des souscripteurs de 2001 soit définitivement fixé par l'agence» qui continue, de cette façon, de gérer le dossier de ces candidats au logement dans la totale opacité. Eu égard au nombre avancé par l'agence, l'attribution de logements ne sera jamais concrétisée puisque le nouveau projet retenu pour la capitale au niveau de Rouiba n'accueillera que 1820 logements. Ces logements, soulignent les représentants des souscripteurs, ne pourront satisfaire qu'une faible partie de la demande. Ils réclament, à cet égard, «une gestion transparente» des prochaines attributions et revendiquent aussi que les postulants affectés soient convoqués pour payer la première tranche. «Nous voulons être représentés au niveau de la commission du logement pour garantir un traitement équitable et juste des dossiers et éviter ainsi les erreurs qui ont caractérisé l'octroi des 25 000 logements du programme de 2001», ont-ils insisté. Ils réclament aussi que le reste des postulants soient orientés vers les wilayas limitrophes. Mais des responsables de l'Aadl leur ont signifié que les textes régissant le programme location-vente ne permettent pas de réorienter les demandeurs vers les autres wilayas. «Nous lançons un appel aux pouvoirs publics pour porter des amendements aux textes afin de pouvoir attribuer des logements des wilayas limitrophes aux souscripteurs de la capitale», ont-il soutenu, mentionnant, au passage, l'existence de nouvelles cités qui n'ont pas été attribuées. Au niveau de l'Aadl, les responsables ont clairement signifié aux postulants qu'ils doivent «lancer un appel au président de la république» afin de mettre un terme à un problème qui dure depuis neuf ans en ordonnant aux autres wilayas limitrophes de réserver des quotas de logements pour la population de la capitale.